Ch 3 – 1 : L’Abbé Brassart (1920-1936)

Chap 3 : Enrichissement 1920-1939 1: L’Abbé Brassart (1920-1936)

-1- L’Abbé Brassart : arrivée discrète mais actions éclatantes

Le 5 décembre 1920, l’abbé Gustave Brassart, supérieur du collège de Fruges, entre dans le ministère à sa demande et est installé curé de Wimereux. Son arrivée ne sera pas saluée avec un éclat particulier. Heureusement, les visites rendues à ses paroissiens sont plus réconfortantes et l’accueil de toute la paroisse est sympathique.

Deux ans et demi après son arrivée s’est tenu à Wimereux le 26 avril 1923 le Congrès d’Arrondissement de l’Association pour la Jeunesse Catholique (AJC) du boulonnais. (cf archives)

Cliquez sur la vignette ci-dessous pour visualiser le document d’archive en question (document n°8)

Au long des années d’entre deux guerres, l’église ne va cesser d’être enrichie. Certains pasteurs attachent une importance toute particulière à cet embellissement, tel l’abbé Brassart, dès les premières années de son ministère.

C’est tout d’abord l’inauguration de l’électricité le 4 décembre 1922. Un carillon de Westminster est également offert à l’église le 12 août 1924. Il sera placé un temps dans le chœur à gauche. Puis, le 5 avril 1925, est bénie une statue de Sainte-Thérése de l’Enfant Jésus réalisée par Jules Bouldoduc, sculpteur et marbrier. Elle est due à la générosité de M. Adam, Mme Bataille, Mme Tilleux et M. Decroix, mareyeur à Boulogne-sur-Mer et ami du curé.

-2- Bénédiction de deux nouvelles cloches

Le grand événement de l’année 1926 est l’arrivée, le 27 juin, de deux nouvelles cloches venues rejoindre dans le clocher celle placée à la construction de l’église. Elles ont été réalisées par la Maison Wauthy de Douai et l’entreprise Boulanger de Wimereux a été chargée d’aménager la charpente destinée à les supporter. De chaque côté de la nef décorée, deux portiques soutiennent les cloches entourées de gaze et de rubans, qui attendent d’être bénies. La première s’appelle Marcelle-Estelle-Marie et pèse 525 kg. Elle a pour parrain Joseph Malahieude et pour marraine Madame Mahieu. La seconde se nomme Geneviève-Antoinette-Andrée, pèse 260 kg et a pour parrain et marraine Monsieur Cacan et Madame Watteau.

L’église est pleine. Plus une place libre, ni dans la nef, ni dans les bas-côtés, ni dans le choeur. Tout Wimereux est présent : le Maire, le Conseil municipal, le Conseil paroissial, ses habitants, ses baigneurs, et aussi beaucoup de prêtres et fidèles de Boulogne et des environs. Les parrains et marraines prennent place aux côtés de leur filleul respective et la cérémonie commence. L’abbé Plée, doyen de Saint-Pierre, monte en chaire pour préciser le sens de la cérémonie et montrer la « mission » des cloches. Devant l’autel illuminé, sur une table recouverte d’une nappe blanche, repose tout le nécessaire aux rites qui vont se dérouler. Enfin l’officiant s’approche de Marcelle-Estelle-Marie, puis de Geneviève-Antoinette-Andrée, libérées de leurs robes de dentelle. Sur le métal brillant de chacune d’elles, il trace avec l’huile des malades une croix, les encense, invoque l’Esprit-Saint pour qu’il fasse descendre ses bénédictions. Enfin, il les fait sonner trois fois en tirant sur le battant, geste renouvelé ensuite par les parrains et marraines.

Au terme de cette cérémonie, l’abbé Brassart remercie toutes les personnes qui ont contribué à cet événement et qui en ont fait un moment de fête et de joie.

Pour terminer, une cantate interprétée par un groupe de jeunes chanteurs et chanteuses accompagnés par la Musique Municipale sous la baguette de Monsieur Bourgoin, monte sous les voûtes de l’église.

Photo ci-dessous : Fête des 25 ans de la paroisse, le 14 août 1927, avec Mgr Julien, évêque d’Arras, et le Vicaire Général l’abbé Hoguet, reçus par l’abbé Brassart.

-3- Arrivée de l’orgue en 1927

Après l’arrivée des cloches en 1926, l’année 1927 sonne la fête des 25 ans de la paroisse. A l’occasion de cet anniversaire, l’église continue à s’embellir. Jusqu’alors les chants des offices étaient soutenus par un harmonium. L’occasion d’acquérir un orgue est offerte par la fermeture en 1926 de la chapelle anglicane « Holy Trinity Church », située place des Capucins à Boulogne. Sur les conseils avisés de Monsieur Dégardin, organiste de la paroisse, l’abbé Brassart conclut un accord avec le Révérend Harward et en 1927, l’orgue est acquis pour la somme de 45 000 Frs. Afin de l’accueillir, une nouvelle tribune est aménagée pour la somme de 29 000 Frs. Elle est réalisée grâce aux talents associés de Monsieur Groult et de l’entreprise Boulanger.

(Voir l’article sur l’histoire de l’orgue de Wimereux en cliquant sur l’icône suivante)

-4- Congrès eucharistique de 1927

Du 8 au 10 juillet 1927, l’église de Wimereux a eu l’honneur d’accueillir un congrès eucharistique. Pour l’occasion tout Wimereux était paré de fleurs, principalement sur les façades des maisons le long du passage de la procession du Saint Sacrement, et sur l’arc de triomphe, magnifiquement édifié par les soins de M. Lamy, l’organisateur apprécié des décorations extérieures, et surtout, pour celles de l’intérieur de l’église.

Cliquez sur la vignette ci-dessous pour visualiser le document d’archive en question (document n°9)

-5- 1930 : l’Abbé Brasssart aux petits soins autour de l’église :  toit, murs, nouvel autel secondaire…

La fragiilité des murs et la mauvaise qualité des matériaux déjà constatées dès 1903 se fait de plus en plus ressentir. En 1930, la toiture de la nef est réparée. L’année suivante, Monsieur Groult, qui avait établi les plans d’agrandissement et qui est maintenant ingénieur de la ville, propose la restauration de l’extérieur de l’église par l’entreprise Ringot-Bourgain, de Wimereux, pour 9 271,50 Frs.

Après les cloches et l’orgue, l’abbé continue d’enrichir l’église avec l’aide de généreux bienfaiteurs. C’est ainsi qu’est érigé fin septembre 1932 l’autel Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus. Réalisé en marbre rose, il est béni par le chanoine Plée, doyen de Saint-Pierre. Au cours de son allocution, ce dernier invite son auditoire à aimer et honorer la « petite soeur ». Le lendemain, la messe est célébrée pour les bienfaiteurs : la famille Tilleux et Jules Bouldoduc, marbrier, qui avait déjà réalisé les monuments aux morts de la paroisse et de la commune.

-6- Décès de l’Abbé Brassart

A partir du début des années 30, la santé du dévoué curé décline lentement. A cela viennent s’ajouter plusieurs accidents domestiques. L’abbé Brassart ne se plaint pas et continue sa tâche ; néanmoins, les activités de la paroisse s’en ressentent. Atteint de paralysie, il est conduit dans une clinique de Boulogne où il décède le 17 août 1936. Ses funérailles, au cours desquelles Monsieur Cacan, maire de Wimereux, prononce quelques mots, sont célébrées le 20 août par le chanoine Merlent, curé de Saint-Michel.

L’abbé Brassart est inhumé à Sainte-Catherine-lès-Arras le lendemain.

L’abbé Paul Mourmier, vicaire de la paroisse Saint-Nicolas de Boulogne, est appelé à la remplacer. Dans l’attente de son arrivée prévue le 15 septembre, la paroisse est administrée par l’abbé Planchon, du diocèse de Cambrai, qui aidait déjà l’abbé Brassart pendant les vacances.

(article établi à partir du livre d'Arnaud Destombes :

 "Immaculée-Conception de Wimereux - Histoire d'une église, histoire d'une paroisse ...)

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