ÉTAPES HISTORIQUES SUR DOCUMENTS D’ARCHIVES DIOCÉSAINES
1°) Polémique sur la désignation de l’Abbé Lebègue comme curé de la paroisse de Wimille.
Il faut le rappeler : c’est grâce à opiniatreté de l’Abbé Lebègue, et à son esprit visionnaire, que la construction de l’église de Wimereux vit le jour en 1866, dans ce hameau de Wimille qui n’était qu’une bande de dunes avec quelques cabanes de pêcheurs, 63 ans après que le camp de Napoléon pour envahir l’Angleterre eût été abandonné, et où quelques vestiges demeuraient encore sous forme de baraques, au milieu desquelles des industriels de la région de Lille venaient tout juste de faire construire quelques villas, suite à l’engouement de l’époque pour les bienfaits des bains de mer, et grâce aussi au développement récent du chemin de fer.
Commençons donc par explorer les lettres échangées chaque jour, du 15 au 18 février 1859, entre l’évêque d’Arras – Monseigneur Parisis -, le curé de Wimille – l’abbé Roger -, le maire de Wimille – Auguste Hamin Parenty -, et le baron Louis-Eugène de La Gorgue de Rosny (du chateau de Lozembrune, à Wimille), qui révèlent une polémique qui naquît à l’époque dans la désignation du successeur du pasteur de la paroisse de Wimille. Ce dernier devait alors être désigné comme aumônier des Dames du Bon Secours à Boulogne. En effet, certains, dont le baron de Rosny, voulaient que le vicaire paroissial de l’époque, l’Abbé Ellart, soit nommé pour remplacer l’abbé Roger, et ceci à l’encontre même de l’intention de l’évêque de choisir l’Abbé Lebègue à ce ministère. Si l’évêque avait cédé à la pression de certains paroissiens influents de Wimille, et s’il avait donc nommé pour cette paroisse un autre prêtre que l’Abbé Lebègue, qui n’eût été aussi visionnaire, l’église de Wimereux ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui, ou ne serait peut-être pas… Remercions donc l’évêque pour sa ténacité dans cette décision. Admirons au passage le style épistolaire du prélat et son habileté diplomatique, non dénuée d’ironie, pour maintenir le cap de ses décisions…
NDLR : Une question reste posée. Le destinataire de la lettre du maire de Wimille, Auguste Hamin Parenty, est son cousin. Qui est ce dernier ? Serait-ce l’évêque, Monseigneur Parisis ?