Magnifique concert le vendredi 15 juin 2018, en prélude à la Fête de la Musique, par la chorale CHANTER’HAPPY, à l’église de Wimereux, en partenariat avec l’Association des Amis de l’Eglise, au profit de la restauration de l’édifice !
Un moment d’exception ! … et un moment fort apprécié par le public venu nombreux !
Composée d’amateurs principalement, cette chorale travaille sous la direction de Marie-Catherine Honvault, professeur de chant. Ils ont interprété, avec un brio digne de professionnels, des morceaux choisis et célèbres de Francis Poulenc, Georg-Friedrich Haendel, Henry Purcell, Claude Debussy, Charles Gounod, Georges Bizet, Reynaldo Hahn, Gian Carlo Menotti, Alfredo Catalani, Franz Schubert, Giuseppe Verdi, avec beaucoup d’extraits d’opéras et …. des surprises au chant solo et à la guitare.
Interprétées en solos, duos et chœurs, toutes ces pièces étaient accompagnées au piano avec maestria par Natalia Hendryx, et aussi à l’orgue par un certain Swann Kefrec.
S’agissant d’un prélude à la Fête de la Musique, et donc à la venue de l’été, un magnifique et mélodieux salut au printemps (de Debussy), par toute la chorale, fut l’occasion de dire un dernier au revoir à cette saison, pour ensuite permettre d’introduire tout un repertoire de chants invitant le soleil de l’été à venir colorer le chœur de l’église et le cœur des auditeurs. Y furent invités soleil, fleurs, oiseaux. Ce fut le prétexte à conter fleurette en introduisant des chants évoquant l’amour.
Le programme démarrait, après une valse à l’orgue, par un morceau d’inspiration religieuse, mais évoquant aussi le soleil des vacances et la quiétude des églises du sud-ouest sous la chaleur estivale, avec Rocamadour, et les accords mystérieux des Litanies à la Vierge Noire de Poulenc sous une sublime interprétation de la chorale. Puis fut offert au public, toujours accompagné à l’orgue, le célèbre « Lascia ch’io pianga » de l’opéra Rinaldo de Haendel, magistralement chanté par Valérie.
Puis une surprise : un duo guitare (Pascal) et chant (Romain), nous invitant à voyager dans l’Italie de la Renaissance, sur « M’hai da piangere », un air d’Agostino Steffani. (NB : en 2012, Cecilia Bartoli nous a fait découvrir avec son album « Mission » un compositeur italien oublié, Agostino Steffani. Sorte de chaînon manquant entre Monteverdi et Vivaldi, Steffani est aujourd’hui reconnu comme « l’un des plus grands compositeurs d’opéra de l’époque.)
Un air célèbre de Purcell fut interprété brillamment par Isabelle, puis un air de Gian Carlo Menotti mystérieux sous la voix de Anne.
Toute la chorale interpréta ensuite magnifiquement un Standschen de Schubert, ou les mélodies s’enchevêtraient, se répondaient et s’échangeaient entre les différents pupitres et la soliste (Brigitte) avec les subtiles et savantes modulations harmoniques de Schubert.
Bérangère incarna magistralement le rôle de Diva dans une magique interprétation de l’air de la Wally de Catalani, avec un lyrisme digne de professionnelle, au travers des notes aiguës soutenues et profondes insufflant un dramatisme certain et déchirant.
La chorale nous a offert avec maestria un tube célèbre de Verdi : le chœur des Zingarelles de la Traviata ! Les choristes se sont transformées en bohémiennes pour lire les lignes de nos mains (la ligne de l’amour!) et prédire l’avenir dans les étoiles du ciel de Wimereux, tandis que nous suivions clairement la ligne mélodieuse et rythmée de leurs voix pour nous conduire dans un avenir d’insouciance, de bonheur, et d’amour… de la musique.
Hélène nous interpréta subliment une langoureuse chanson d’amour de Reynaldo Hahn.
Après le « salut printemps » de Debussy déjà évoqué, un voyage vers le soleil de Séville, avec un air rythmé et célèbre de Carmen de Bizet, sous la voix colorée de Anne. Ce voyage vers le soleil se termina avec le ciel de Provence : avec une « Mireille » de Gounod dont le rôle-titre fut interprétée finement par Marie-Paule (qui nous a offert en solo un « air du petit berger » si attendrissant), pour enfin nous faire entendre sous toutes les voix de la chorale l’air des Magnanarelles de ce même opéra : on aurait cru que le soleil de la Provence était entré dans l’église ; on aurait presque pu y entendre le chant des cigales et le son des tambourins, voire l’odeur de la lavande… !
Tout le soleil était déjà là avant la venue de l’été ! Un véritable prélude à la fête de la musique. La saison estivale peut commencer !
Alors, pour toutes ces merveilles (qui ont nécessité de nombreuses heures de répétition pupitre par pupitre pour être ciselées jusqu’à l’éclat éblouissant de ce soir) : tout simplement : MERCI !