Samedi 20 octobre : Lyriade62 : Messe du Couronnement de Mozart & autres pièces sacrée
20h00
Eglise de l’Immaculée Conception de Wimereux
Avec la Chorale :
Concert organisé avec le soutien
de la ville de Wimereux et du département du Pas-de-Calais
Tarif :
- 10 € (à partir de 15 ans)
- Gratuit pour les moins de 15 ans
Billetterie :
- au magasin « Sous le sable il y a » 30 rue carnot à Wimereux
- sur place 45 min avant le concert
- ou par internet
Pour la billetterie par internet : cliquer sur le lien suivant :
Le chœur Lyriade 62, créé en 1993, est dirigé par Ian WARD depuis janvier 2011. Il est composé d’une quarantaine d’amateurs passionnés, originaires de la Côte d’Opale. Le répertoire est actuellement plutôt classique (du baroque au contemporain), mais il peut s’adapter à des programmes plus variés à la demande (programme de Noël, journée du patrimoine…).
Lyriade 62 se produit avec des artistes régionaux, futurs professionnels ou confirmés, et s’applique à promouvoir de jeunes artistes. Pour les programmes d’envergure, Lyriade 62 peut s’associer à d’autres ensembles de la région ou étrangers. Bien implanté dans sur la Côte d’Opale (7 concerts en 2018), Lyriade 62 diffuse largement ses productions dans les communes du département et même au-delà, comme dans le département voisin de la Somme (Abbeville, 2012, 2016, 2019). Lyriade 62 pratique régulièrement des échanges avec le « Southend Choral Society en Grande-Bretagne (Southend, Essex, 2015, 2018) et France (2015, 2017). Lyriade 62 est soutenu par le Conseil Départemental, la mairie de St-Martin-Boulogne (siège social), et accueilli au Conservatoire à rayonnement départemental du boulonnais.
Fra Angelico : Le Couronnement de la Vierge : vers 1434-1435 (Tempera on panel Galleria degli Uffizi – Florence – Italy)
La messe dite du Couronnement KV. 317 (en allemand Krönungsmesse) est, avec la messe en ut, la plus populaire des messes de Wolfgang Amadeus Mozart, qui en écrivit une vingtaine.
Son nom complet est « Messe du Couronnement de Mozart, KV. 317, en Ut majeur pour quatre solistes, chœur mixte, 2 hautbois, 2 cors, 3 trombones, timbales, cordes et orgue ». La partition d’orchestre a été réduite pour orgue seul : c’est cette version qui sera donnée pour ce concert. Cette messe courte, une « Missa brevis », dure vingt-cinq minutes.
Des réformes profondes de la musique d’église eurent lieu dans le dernier tiers du XVIIIème siècle avec la simplification et surtout l’abrègement des oeuvres de musique sacrée dont le faste avait fini par atteindre celui de l’opéra. Cette « missa brevis » est donc réduite au strict minimum liturgique à la demande de l’archevêque. Elle comprend les six pièces traditionnelles, au sein desquelles les parties de choeurs et solistes alternent : Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Benedictus et Agnus Dei.
Mozart écrivit cette messe à l’âge de vingt-trois ans, lors d’un moment de profond désarroi, sur une commande de l’archevêque de Salzbourg Hieronymus von Colloredo-Mannsfeld qu’il détestait.
Après la mort de sa mère à Paris où il reçut un accueil glacé et vivant une grave déception amoureuse avec Aloysia Weber, Mozart était en proie à de graves ennuis financiers. En janvier 1779, il se voit obligé de rentrer à Salzbourg afin de reprendre son poste de Konzertmeister, (compositeur de la musique religieuse de la cour).
Mozart aurait écrit la Messe du Couronnement, datée sur le manuscrit du 23 mars 1779, en revenant de Salzburg, et en l’honneur de la fête commémorative annuelle du tableau du Couronnement de la Vierge miraculeuse du sanctuaire baroque de Maria Plain en Autriche. Ce tableau, vénéré dès le 17ème siècle, avait en effet échappé à un incendie en 1744. Cette messe fut jouée pour la première fois à Pâques en 1779 dans la cathédrale de Salzbourg. Une autre légende veut que la messe porte ce nom, donné à une date ultérieure de sa création au XIXe siècle, soit du au fait qu’elle ait été donnée lors du couronnement de deux princes, d’abord celui de Léopold II, roi de Bohême, à Prague, le 6 septembre 1791, en présence de Mozart, et ensuite en 1792 par Salieri lors du couronnement de François III de Bohême, le futur François Ier d’Autriche. Mozart emportera le manuscrit à Prague. Haydn aurait lui aussi dirigé la messe du couronnement de Mozart à la demande de l’épouse du prince Esterházy, qui l’avait entendue lors du couronnement de Léopold en 1791.
Le solo de l’Agnus Dei, annoncerait l’air Dove Sono de la Comtesse dans Les Noces de Figaro.
« Une des plus célèbres mélodies de l’œuvre religieuse de Mozart est certes l’aria de soprano de l’Agnus Dei. Mozart la réutilisera dans le fameux air « Dove sono » de la Comtesse au cœur des Noces de Figaro, rapprochant ainsi la femme qui se souvient de l’amour blessé et le Créateur s’apitoyant sur l’Agneau (ce n’est pas la seule fois où le sacré fait irruption dans les opéras de Mozart !). Après la voix soliste, en une magnifique procession, de la joie intérieure à la jubilation contagieuse, monte le magistral crescendo expressif et dynamique du « Dona nobis pacem ». Le thème de la paix qui s’élève n’est autre que le motif lyrique du Kyrie. Cet allegro con spirito où alternent chœur et solistes, déploie avec l’aide des cuivres en fanfares, le brillant et le faste d’un grandiose final d’opéra. » (Ensemble vocal Orphée)