Et Bonnes Pâques pour notre église de Wimereux !
Pâque = « passage » : passage de la survie à une mort apparente pour resurgir pleinement à la Vie.
Pâques : fête de la résurrection du Christ !
Pour les chrétiens, Il est le centre où convergent, dans le temps et dans l’espace, toutes les souffrances humaines de l’histoire de l’humanité, et en toute universalité, tous les stigmates du mal qui nous défigurent, et qu’il prend pour nous en lui. Il les cloue sur le bois de la Croix, pour nous permettre d’être lavé de tout mal et de renaître à la Vie. Il est le kilomètre zéro de toute l’humanité, le Temple indestructible reconstruit en trois jours.
En cette fête de la « renaissance », nous formulons le vœu que l’église de l’Immaculée Conception de Wimereux, la Vielle Dame de Wimereux, qui actuellement est fermée pour cause de travaux, retrouve toute sa beauté à l’issue de cette restauration, et revienne intensément à une Vie spirituelle et culturelle !
Si les travaux ont pu commencer, c’est grâce à l’effort de chacun des donateurs et de ses membres, depuis la création de l’association en 2013. Nous tenons à les en remercier vivement !
Symboliquement, en ces fêtes pascales, la jauge du compteur a atteint le niveau symbolique des 50% de l’objectif que l’association s’est fixée pour la restauration extérieure.
Mais ne baissons pas les bras, car il faudra encore beaucoup de dons pour que la restauration intérieure puisse s’accomplir !
Encore merci pour vos contributions, passées, présentes, et à venir.
En cette période de Pâques, la nature renaît. Pour les chrétiens l’espérance de la Résurrection renaît. Cette Bonne Nouvelle transmise pour les fidèles est une graine qui germe et resurgit en cette période. Cette germination est aidée par les nombreuses serres que sont nos églises qui sont le toit de nos communautés chrétiennes où elles « prennent Vie ». Nos églises peuvent elles aussi souffrir des affres du temps, de l’adversité ou des erreurs humaines. Elles ont besoin de « renaître ». Certes le temple de Dieu est dans le cœur des hommes où chaque année, en cette période pascale, il naît pour certains dans le Baptême ou pour d’autres il se reconstruit en trois jours. Mais nos temples communautaires eux ne peuvent renaître, en de plus longs termes, que par l’action de l’homme, s’il s’en donne la peine.
L’AEICW, sensible par nature au patrimoine sacré qui nous est transmis, est très touchée par la tragédie qui a atteint la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Le cœur de toutes les églises de France et du monde entier pleure et brûle et devient cendres depuis ce Lundi Saint, fin de carême, en même temps que se consumait un phare et un témoin pour notre monde, édifié depuis 856 ans, la cathédrale Notre-Dame de Paris, symbole et épi-centre historique, culturel et spirituel de notre nation, de l’Europe et de notre civilisation.
Grandiose Cathédrale médiévale. 13 millions de visiteurs par an. Monument le plus visité d’Europe et le plus célèbre édifice gothique au monde.
Tout comme le Christ est le kilomètre zéro de toute humanité, Notre-Dame de Paris est kilomètre zéro de toutes nos routes, centre de convergence de tous les français.
Notre-Dame en flammes ! Drame pour tous les Français ! « Notre-Drame » !
Notre-Dame de Paris, Notre-Dame de France, Notre-Dame patronne de la France, Notre-Dame Mère du Christ, a souffert en son cœur en ce lundi de la Semaine Sainte pour les catholiques. La Croix de sa flèche s’effondra dans le brasier tandis que quelques jours après se dressa la Croix de la Passion du Christ.
Mais, pour les chrétiens, trois jours après vient la Résurrection. Il faudra au Christ trois jours pour reconstruire le Temple de Dieu. Il en faudra plus aux Français pour reconstruire le Temple de la Mère du Christ à Paris.
La France dépasse ses clivages pour s’unir et restaurer « son » église, son patrimoine, la Maison historique et patrimoniale des Français.
la Fondation du Patrimoine a lancé le lendemain, Mardi Saint, une collecte nationale. L’AEICW vous invite à la soutenir !
🌐 https://don.fondation-patrimoine.org/SauvonsNotreDame/
« Chaque face, chaque pierre du véritable monument est une page non seulement de l’histoire du pays, mais encore de la science et de l’art », disait Victor Hugo
Relisons avec lui ses quelques lignes prémonitoires : « Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. Au-dessous de cette flamme, au-dessous de la sombre balustrade à trèfles de braise, deux gouttières en gueules de monstres vomissaient sans relâche cette pluie ardente qui détachait son ruissellement argenté sur les ténèbres de la façade inférieure. À mesure qu’ils approchaient du sol, les deux jets de plomb liquide s’élargissaient en gerbes, comme l’eau qui jaillit des mille trous de l’arrosoir. Au-dessus de la flamme, les énormes tours, de chacune desquelles on voyait deux faces crues et tranchées, l’une toute noire, l’autre toute rouge, semblaient plus grandes encore de toute l’immensité de l’ombre qu’elles projetaient jusque dans le ciel. Leurs innombrables sculptures de diables et de dragons prenaient un aspect lugubre. La clarté inquiète de la flamme les faisait remuer à l’œil. Il y avait des guivres qui avaient l’air de rire, des gargouilles qu’on croyait entendre japper, des salamandres qui soufflaient dans le feu, des tarasques qui éternuaient dans la fumée. Et parmi ces monstres ainsi réveillés de leur sommeil de pierre par cette flamme, par ce bruit, il y en avait un qui marchait et qu’on voyait de temps en temps passer sur le front ardent du bûcher comme une chauve-souris devant une chandelle. » (Notre-Dame de Paris (Livre X chapitre IV)
D’autres auteurs ont aussi fait de Notre-Dame de Paris leur héroïne, tel Théophile Gautier :
« Et cependant, si beau que soit, ô Notre-Dame,
Paris ainsi vêtu de sa robe de flamme,
Il ne l’est seulement que du haut de tes tours.
Quand on est descendu tout se métamorphose,
Tout s’affaisse et s’éteint, plus rien de grandiose,
Plus rien, excepté toi, qu’on admire toujours.
Car les anges du ciel, du reflet de leurs ailes,
Dorent de tes murs noirs les ombres solennelles,
Et le Seigneur habite en toi.
Monde de poésie, en ce monde de prose,
A ta vue, on se sent battre au cœur quelque chose ;
L’on est pieux et plein de foi ! »
Un formidable élan de générosité est né, récoltant en quelques jours près d’un milliard d’Euros ! Cette collecte dépassera même la somme nécessaire à la restauration de ce seul édifice.
Mais une petite voix s’est élevée dans ce concert de bonnes intentions. C’est celle de l’historien des religions Odon Vallet qui, sur le site du Dauphiné, lance cet appel : à tous les maires, députés, présidents de conseil général, etc., qui annoncent vouloir prendre sur leur budget pour offrir à Notre-Dame, je dis : « Gardez vos sous pour les bâtiments de votre commune, de votre département, de votre région, notamment des églises en très mauvais état et qui parfois menacent ruine. » Parce qu’elles sont nombreuses, ces églises de campagne qui, « si l’on n’agit pas rapidement, vont disparaître ». « Je crois qu’il ne faut pas oublier, comme l’ont montré les gilets jaunes, que la France rurale, la France des “gens de peu” en langage de romancier, c’est-à-dire une France qui a très peu de moyens, celle dont on ne parle jamais, qui ne casse rien… cette France-là a besoin d’argent pour ses monuments religieux qui sont menacés », dit Odon Vallet.
Alors oui, la gloire restaurée et le rayonnement de Notre-Dame, mais aussi l’âme des églises de campagne…
Et surtout, n’oublions pas les actions caritatives ! Écoutons la réaction épidermique du Père Guy Gilbert sur les dons promis pour Notre-Dame: «Faut-il que les SDF s’enflamment pour qu’on les aide ?»
Bonne fêtes de Pâques !
C’est le temps d’un passage vers une renaissance !