Rencontre musicale avec Edouard Monnier : La trompette à travers l’histoire

Lundi 26 juillet, 20h, église du Christ-Ressuscité, 9 rue du Château, Wimereux,

Dans le cadre des rencontres du lundi du Christ-Ressuscité :

 

Edouard Monnier : « La trompette à travers l’histoire »

Rencontre avec un musicien et son instrument.

Participation libre au profit de la restauration de l’église de l’immaculée Conception

Depuis le 21 juillet, dans le cadre de la pandémie COVID19, la présentation d’un PASS SANITAIRE est demandé pour accéder à un lieu culturel pouvant rassembler plus de 50 personnes.

Pour permettre la tenue d’un cahier de suivi (non obligatoire) dans le cadre de la pandémie, il est possible de s’inscrire préalablement en ligne en cliquant sur le bouton PARTICIPER, par mail ou par téléphone (06 85 52 59 77)

Programme :

Petite Fugue En Sol Mineur – Jean Sebastien Bach (baroque)
Vassily Brandt – Pièce de Concert n*2 (classique)
Etude numéro 2 – Jean Baptiste Arban (romantique)
On the Sunny Side of the Street – Jimmy McHugh (jazz)

Ce programme couvre à peu près chacun des courants musicaux dans lesquelles la trompette a pu s’illustrer en tant qu’instrument à part entière.

Né le 28 décembre 1998 à Lille, Edouard Monnier se passionne très tôt pour la musique et commence la trompette à l’âge de 5 ans. Ses divers études l’amènerons au conservatoire régionale de Rouen, où il perfectionne sa technicité classique. Et c’est vers le jazz qu’il se tourne au près du saxophoniste Rémi Biet. En 2016 il obtient un DEM de musique classique puis un autre DEM de Jazz se qui le guide jusqu’au Centre de Musique Didier Lockwood, où il étudie avec Claude Egea. En 2019, il intègre la deuxième session de l’orchestre national des jeunes, dirigé par Frank Tortiller.

Edouard Monnier (venu retrouver sa famille originaire de Wimereux) nous fera à cette occasion le plaisir de nous expliquer l’histoire de la trompette par une illustration sonore et par un commentaire entre chaque morceau.

L’église du Christ Ressuscité

Construite en 1974 à Wimereux, dans le quartier du Baston, la petite église du Christ-Ressuscité ouvre ses portes pour ce moment culturel, afin de venir au secours de sa grande sœur, en soutenant une action qui vise à promouvoir la restauration de cette dernières, l’église de l’Immaculée Conception.

Attardons nous un peu sur l’église du Christ-Ressuscité : de style inspiré du mouvement Bauhaus,  quasiment monolithique en parallélépipède rectangle, elle est faite de panneaux de béton dans lesquels sont incrustés des claustra colorés qui laissent rentrer la lumière du soleil ; sa magnifique verrière abstraite (de François Chapuis) provient du couvent des Soeurs de Sainte Agnès d’Arras, et son « clocher », qui a la particularité d’être à l’écart de l’église, est construit sur un blockhaus de la seconde Guerre mondial ; il précède une immense croix de bois brut qui se dresse vers le ciel depuis le sommet de ce dernier. A l’intérieur de l’église, on découvre plusieurs oeuvres de Nicole Hémard

Bien entendu, cet événemet se déroulera dans le plus grand respect des normes sanitaires du moment dans le cadre de la pandémie de COVID-19.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur un instrument fascinant.

Elle est aux cuivres ce que le violon est aux cordes : soprano de son groupe et aussi peu supportable mal jouée qu’envoûtante au plus haut niveau. Instrument paradoxal, pratiqué nous dit le sociologue par des musiciens souvent issus de milieux populaires, mais ayant longtemps incarné, par sa noblesse et sa solennité, la magnificence de cérémonies royales ou militaires. Des plus anciens aussi : on trouve des ancêtres en métal dans les civilisations égyptiennes, grecques et romaines. Bach utilisait souvent une variété aiguë dénommée clarino et, vers1815, la trompette à pistons, capable de jouer la gamme chromatique, remplaça celle « d’harmonie » ou naturelle.

(Trompette d’argent avec sa sourdine en bois : tombeau de Toutankhamon)

 

L’instrument de Maurice André

Il en existe plusieurs sortes, aux timbres aigus, médiums ou graves et de différentes tailles, dont un piccolo que jouait régulièrement Maurice André. On ne doit pas la confondre avec le clairon, dénué quant à lui de pistons. Elle apparaît dans la musique occidentale avec l’Orfeo de Monteverdi. Ses aigus peuvent se faire triomphaux (la Marche d’Aida de Verdi) ou éclater d’une joie solaire (les neuf trompettes en ut de la fanfare de la Sinfonietta de Janacek). Rien ne résiste à ses appels impérieux dominant tout l’orchestre, comme dans l’enivrant Poème de l’extase de Scriabine.

(Trompette en Do, en si, et trompette piccolo)

 

Bref rappel de l’Histoire de la trompette (Wikipédia) :

La trompette est l’un des instruments les plus anciens et les plus couramment utilisés au monde. Comme la plupart des autres cuivres, la trompette descend des instruments à vent, creusés dans des cornes d’animaux ou de coquillages avec des trous. Dès la plus haute antiquité, les trompettes occupent une place importante dans les cultures d’Egypte, de Chine, d’Inde, de Grèce et d’Italie. Elles sont alors en métal : la hossa des Juifs, la buccina des Romains et le salpinx des Grecs. Babylone nous montre des trompettes courtes sur des bas-relief en pierre. En Grèce antique au 1er siècle avant J.C, l’art de sonner de la trompette (salpinx) fait partie des disciplines olympiques. Chez les Grecs, la trompette était conique, avec une perce très étroite. On retrouve ce salpinx chez Homère (l’Iliade), où Eschyle (dans ” Les Perses “, lorsqu’il décrit la bataille de Salamine). Xénophon nous apprend que les Athéniens faisaient leurs exercices au son du Salpinx. Homère en décrit le son comme aussi terrible que le cri d’Achille… On utilise le Salpinx dans les défilés, dans les cérémonies liturgiques fastueuses. Chez les égyptiens, on trouve dans la tombe de Toutankhamon, deux trompettes appelées Chnoue, de 50 cm de long, avec un tube assez étroit et un pavillon finement ciselé. Selon les auteurs grecs, le son de cet instrument était comparable au braiment d’un âne en furie…

A l’âge de bronze, on voit chez nos voisins irlandais une trompette dont le pavillon est orné de pointes aiguës, et dont les braves hommes se servaient comme armes ; la musique est parfois redoutable… On trouve à l’âge de fer diverses représentations de la trompette, dont une remarquable sur un relief de vase d’argent (2ème ou 1er siècle av. JC) montrant des guerriers celtes sonnant la charge lors de combats dans de grandes trompes verticales au pavillon en forme de serpent. Mais déjà dans l’Ancien Testament, Dieu avait ordonné à Moïse de fabriquer deux trompettes d’argent, au cas où il aurait à affronter des campagnes militaires ; on voit une représentation de cette trompette hébraïque, (haçocereth) sur l’Arc Triomphal de Titus, à Rome (vers 100). Chez les Romains, Diodore de Sicile nous dit que les Etrusques utilisaient une trompette guerrière, dite trompette tyrrhénienne. Sur la fresque d’un tombeau de Chiusi (Italie), on voit un musicien jouant d’un instrument à l’extrémité recourbée, avec sur la courbure une ouverture servant à faire égoutter la salive. La forme de cette trompette rappelle celle du lituus, autre trompette romaine, dont un exemplaire a été retrouvé sur le site de l’antique Caere et aujourd’hui conservé au musée romain Museo Etrusco Gregoriano ; ce lituus mesure 1,60 m. et est accordé en sol.

Au Moyen âge, la trompette est utilisée à la guerre pour transmettre des ordres. Ce n’est quand 1820 que les pistons sont mis au point. La trompette (à coulisse) était l’instrument de prédilection des veilleurs, qui sonnaient les heures, prévenaient des incendies et des attaques…

Une nouvelle évolution des cuivres fut amorcée lorsque l’on fit appel à la technique de coudage du tuyau et à l’emploi de la coulisse. C’est d’ailleurs une ancienne trompette à coulisse, la saque bute, qui fut à l’origine de l’idée du trombone à coulisse. On voit cette saque bute sur un triptyque de Hans Hemling (1433/1494): le sonneur tient l’instrument d’une main juste au dessus de l’embouchure et se sert de l’autre pour actionner la coulisse.

C’est Anton Weidinger, trompettiste de l’ Opéra de la Cour de Vienne, qui mit au point une trompette en Mi bémol à clés au 18ème siècle. Cet instrument à clés était un précurseur de ce qui allait devenir la trompette moderne. Weidinger l’améliora en 1801 en le dotant de clés supplémentaires, qui couvraient des ouvertures sur le côté; il transplantait ainsi le principe des Bois sur un instrument en cuivre à forme conique. Les expériences de Weidinger, entreprises comme bien d’autres du même genre (Köbel à St Petersbourg, Woeggel à Augsburg), avaient pour but de donner à la trompette une tessiture plus large. Mais ces expériences furent de courte portée, car dès 1813, Bluehmel inventa la trompette à pistons, offrant ainsi à l’instrument la gamme chromatique complète.

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