Merci de voter pour la sauvegarde de la voûte

MERCI DE VOTER !

Au Grand Prix Patrimoine Le Pèlerin : soutenez la Candidature de la Voûte en lambris peint de WIMEREUX.

L’an dernier nous avions envoyé une première participation au Grand Prix Patrimoine Le Pèlerin, pour la restauration du chemin de croix. Nous n’avions pas remporté le prix, mais cela avait déclenché une bonne dynamique qui nous a permis de restaurer et préserver cette magnifique œuvre de Claude Gruer que nous pourrons replacer dans l’église dès l’achèvement des travaux.

Cette année, de nouveau, Chantal Creuze, avec notre président et la ville de Wimereux, a présenté un nouveau dossier pour un projet concernant la restauration de notre voûte en lambris peint, emblématique de notre église et dont nous sommes tous tellement fiers !

Comme l’an dernier, nous avons besoin de recueillir de nombreux soutiens à notre projet ! Vous pouvez voter jusqu’au 30 mai, après quoi ce sera un jury d’experts qui définira le vainqueur parmi les projets restant en lice à l’issue du vote du jury populaire auquel présentement nous vous invitons à participer.

Attention : il faut écrire le nom du projet EN ENTIER (cf infra). Puis : il suffit de mettre nom, prénom et adresse mail.

Cliquer sur le lien ci-dessous pour voter :
Le Pèlerin : livret de soutien pour les projets candidats au Grand Prix Pèlerin 2022

le nom du projet (nous vous conseillons un copier/coller) :
Restauration de la voûte en lambris peint. Eglise Immaculée Conception de Wimereux.
(NB : il est normal que « peint » soit au singulier, le lambris est la technique d’assemblage des lames de bois.)

 

UNE VOÛTE QUI A BEAUCOUP A RACONTER : « le Monologue de la Voûte » (par Chantal Creuze)

« D’abord, j’aurais dû être en pierre. C’est ce qu’aurait voulu mon concepteur, l’abbé Lebègue. Mais mon poids l’aurait obligé à envisager, pour me soutenir, des murs plus épais donc plus coûteux. Il fut donc décidé de me construire en bois ; mais pas dans n’importe quel bois : « du chêne bien travaillé », comme le précise l’abbé et agencé en un beau lambris. C’est ainsi que du haut de mes 16 m, je domine la nef centrale depuis 1868.

Et depuis cette date, j’ai vu passer beaucoup de monde…

  • DES FIDÈLES DE TOUTES CATÉGORIES ET DE TOUTES NATIONALITÉS :
    • Au début, ce sont de riches familles d’industriels du Nord de la France venus en villégiature profiter des bienfaits de la mer. Ils sont vite rejoints par des familles parisiennes puis anglaises au fur et à mesure que la commune devient une station balnéaire à la mode.
    • Pour construire les nombreux hôtels, les villas et les infrastructures, on fait appel à des ouvriers qui se mêlent à l’assistance.
    • En 1914, Wimereux étant devenue base sanitaire, j’accueille des soldats britanniques. J’entends tomber les bombes tout près, mais j’y échappe.
    • En 1942, ce sont des soldats allemands qui envahissent la ville. Et deux ans plus tard, j’entends à nouveau les avions me survoler. Cette fois, je n’y échappe pas. En 3 jours 12 obus tombent sur l’église.
    • C’était le prix à payer pour que l’église dévastée résonne d’un Te Deum libérateur à l’arrivée des soldats canadiens.
    • Après la guerre, la cité se reconstruit et s’élargit à de nouvelles catégories sociales et je peux à nouveau abriter 500 personnes dans les grandes occasions.
  • DES PRÊTRES BÂTISSEURS ET ENGAGÉS :
    • L’abbé Lebègue est à l’origine de tout et il assiste en 1868 à la consécration de l’église qu’il a entièrement conçue. C’est là que j’entends l’architecte me décrire comme « une voûte en carène renversée ». C’est vrai que je ressemble un peu à la coque d’un bateau, c’est le moins qu’on puisse faire dans une cité balnéaire qui procède chaque année à la bénédiction de la mer.
    • L’abbé Hoffmann est un véritable artiste, qui entreprend de me décorer en 1886. A l’aide de pochoirs, il habille mon lambris et mes poutres de motifs géométriques et d’entrelacs floraux d’où émergent des fleurs de lys. Sans vouloir me vanter, je ressemble un peu à mes cousins de Beaune.
    • Le R.P. Delpierre, arrive en 1952. C’est un philosophe de l’art qui veut moderniser le décor de l’église. Adepte d’un courant artistique qui fait la promotion de l’art sacré, il va faire appel à de nombreux artistes pour concrétiser son idée : « La qualité du sacré réside dans une beauté des formes, non dans une abondance ou une subtilité des effets et de la décoration ».
    • L’abbé Boutoille n’est pas un bâtisseur, comme ses prédécesseurs mais un pourfendeur de la misère, de l’injustice et des préjugés. Il s’est illustré en défendant les migrants de Calais où il avait ouvert son église pour les accueillir avant d’arriver dans notre paroisse. A cette époque, les migrants n’étaient pas encore à Wimereux.
    • L’abbé Boidin, est l’un de ceux qui n’ont fait que passer pour rendre service devant la pénurie de prêtres mais je sais qu’il a été pendant des années la cheville ouvrière d’une association contre l’alcoolisme (Vie Libre).
    • Je suis assez fière d’avoir abrité des pasteurs aussi impliqués dans la vie culturelle et sociale de leur époque.
  • DES ARTISANS ET DES ARTISTES :
    • En 1904, on décide de me rallonger et de me copier : deux petites chapelles voient le jour de part et d’autre du chœur et sont abritées par des voûtes qui me ressemblent étonnamment, mais on n’a pas les moyens de nous peindre et ce n’est que 34 ans plus tard qu’on prolonge mes fresques sur la partie nouvelle. Les petites chapelles se distinguent par leurs couleurs et la diversité de leurs fleurs : la passiflore, pour symboliser la Passion du Christ et les lys pour honorer la Vierge.
    • En 1954, les dommages de guerre permettent de remettre sommairement l’église en état. Charpentiers, couvreurs, maçons défilent sur mon toit et sous mes murs. Je ne prends plus l’eau mais mes couleurs commencent à pâlir.
    • Je pâlis aussi de jalousie devant les trésors que le R.P. Delpierre fait entrer dans l’église : les vitraux d’Henry Lhotellier et de Maurice Rocher et les sculptures de Nicole Hémard et Claude Gruer.
    • Mais le temps passe ; les intempéries n’épargnent pas l’église et mes poutres s’effritent, mon bois souffre et mes peintures s’écaillent. Il est grand temps que l’on s’occupe à nouveau de moi.
  • DES CAMERAMANS, DES MUSICIENS, DES CHANTEURS :
    • En 1967 et 1977, j’ai pu assister au Jour du Seigneur diffusé à la télévision. J’ai même fait une petite apparition à l’écran.
    • Depuis 2013, je vois s’agiter une équipe qui organise des concerts, des conférences, des opérations destinées à rassembler des fonds pour sauver l’église. J’ai ainsi pu assister à des concerts donnés par de grands noms du piano, du violon, du violoncelle, du saxophone, de la trompette et bien sûr de l’orgue, la grande fierté de l’église car il est classé monument historique.
    • J’ai écouté des artistes aussi différents que les Petits Chanteurs à la Croix de Bois, un chœur de Gospels ou des ténors classiques.
    • J’ai entendu des conférences qui retracent aussi bien l’histoire de la ville que la vie de grands écrivains ou qui abordent des sujets de société.
    • Et je ne parle pas des Journées européennes du patrimoine, qui ne peuvent plus se tenir dans l’église depuis qu’on soigne mon toit. On y invite des artistes vitraillistes, des tailleurs de pierre, des fondeurs de cloches.
    • Je ne vois plus grand monde depuis que les travaux ont commencé en 2019, mais je sais qu’on travaille pour moi dans l’ombre. Avec les fonds, ils ont paré au plus pressé et ont réussi avec la Mairie à refaire la toiture. Je suis à l’abri mais les infiltrations et l’humidité ont déjà fait bien des dégâts.
  • ET MAINTENANT DES CONCOURS ! Au début, on m’a tourné autour.
    • Depuis 2018, ma petite équipe dépose chaque année un dossier de candidature pour la restauration de l’église auprès de la Mission Stéphane Bern.
    • L’an dernier, c’est Le chemin de croix de Claude Gruer, accroché sur mes murs qui a été proposé au concours du Patrimoine Le Pèlerin. Sélectionné par le jury, il n’a pas passé l’obstacle du vote de soutien. Mais, compte tenu de l’urgence, il a été décroché, restauré et mis à l’abri.
    • Cette année, c’est un oriflamme qui arrive dans les 3 premiers au concours organisé par Allianz et la Sauvegarde du Patrimoine Français mais le vote électronique ne lui est encore pas très favorable.
    • Et voilà que c’est mon tour : on commence à me mesurer, à me photographier, à m’interviewer… Montrons-nous sous notre meilleur jour. J’aimerais bien retrouver des couleurs et continuer à observer le monde.

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