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Jeudi 17 août, 20h, le Père Philippe Thiriez propose de partager quelques réflexions à partir du film « Les Pépites » de Xavier de Lauzanne, au sujet de l’avenir aux enfants des bidonvilles au Cambodge.
Aujourd’hui, ils ont 25 ans et finissent leurs études ou commencent à travailler. Tous, lorsqu’ils étaient enfants, devaient fouiller, pour survivre, dans la décharge « à ciel ouvert » de Phnom-Penh, au Cambodge. C’est là que Christian et Marie-France, un couple de voyageurs français, les rencontrent, il y a plus de vingt ans. Ils décident alors de se battre sans limite pour sortir ces enfants de cet enfer. A ce jour, ils ont permis à près de 10.000 enfants d’accéder à l’éducation pour se construire un avenir.
Le père Philippe Thiriez, Père Blanc, travaille habituellement via ses conférences au dialogue islamo-chrétien. Il n’a jamais mis les pieds au Cambodge, mais sa sensibilité ne le laisse pas indifférent à toutes les détresses du monde. Il est d’ailleurs très informé de toute l’actualité au travers du vécu transmis lors de ses rencontres avec ses collègues prêtres revenant régulièrement des quatre coins du globe. Sa vie de missionnaire, baroudeur du Christ, lui a gravé un principe d’airain : la tolérance. « Tout croyant mérite d’être respecté dans sa foi. »
Après avoir vécu près d’un demi-siècle dans des territoires musulmans en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, il a nourri autrement sa spiritualité : « J’ai été obligé d’avoir une foi qui va plus profond ». « En vivant avec les musulmans, je me suis converti à une certaine vision de l’homme », explique le père Philippe Thiriez (d’après la Voix du Nord 19 juin 2012). A 90 ans, il vit depuis 2007 dans la Communauté du Chemin Neuf au monastère de Bouvines. C’est là où cet érudit, fin connaisseur de l’œuvre de Charles de Foucauld, travaille au rapprochement islamo-chrétien. Mais il est toujours sur les routes, très actif. « Un policier algérien m’avait fait remarquer, il y a des années à Alger, qu’un religieux n’est jamais retraité», sourit le père Thiriez.
Le prêtre tient une conversation comme on laboure un champ : en semant une kyrielle de petites graines sans savoir si elles vont germer. Il le fait en inventant un style : l’impressionnisme du coeur. Le Lillois a embrassé la mission à la fin de la Deuxième Guerre par envie de cosmopolitisme, chez les Pères Blancs, implantés en Afrique.
Ses idéaux de conversion tournèrent court : dans l’ordre, on préfère convaincre par l’exemplarité. « Avant de partir, on m’avait appris à arracher une dent, à réparer une 2 CV ou à pratiquer un accouchement d’urgence », se souvient en souriant cet ancien enseignant. Pendant près de 30 ans, il vivra dans les zones berbères d’Algérie. Portant à bout de bras un dispensaire, une école, travaillant simplement parmi les villageois, musulmans, en évitant soigneusement de prendre parti dans les soubresauts de l’histoire.
Ce Père Blanc a vécu quasiment la même vie que les moines de Tibhirine, assassinés en 1996 et qui ont inspiré le fameux film « Des Hommes et des Dieux ». « Je connaissais bien Christian de Chergé (Lambert Wilson dans le film de Xavier Beauvois), nous nous retrouvions tous les mois pour des réunions à Alger ». Il concélèbrera l’enterrement des moines, à Alger. C’est la richesse spirituelle et culturelle de son coeur dont il témoigne par ses conférences sur l’islam.