Conférence « Henry Lhotellier, peintre et maître verrier », par François Descamps

20:30

25 mai 2018

Conférence : "Henry Lhotellier : Peintre & Maître Verrier", par François Descamps - 20h30 - Vendredi 25 mai - Salons de la Baie Saint-Jean - Wimereux

CONFÉRENCE : HENRY LHOTELLIER, PEINTRE ET MAÎTRE VERRIER, par FRANÇOIS DESCAMPS

vendredi 25 mai à 20h30, aux Salons de la Baie Saint-Jean,
rue Sainte-Adrienne à Wimereux

Durant l’exposition « Art sacré, Art Profane, aboutissement d’une révolution esthétique par le RP DELPIERRE en mai 68 à Wimereux »

dans le cadre des « Rencontres Culturelles de Wimereux »,
organisées par les Amis de l’Eglise
Entrée libre.

Du 23 au 30 mai aux Salons de la Baie Saint-Jean Wimereux fête aussi le cinquantenaire de 1968
A Wimereux, pas de barricades comme dans la capitale, mais plutôt une révolution silencieuse qui a duré 10 ans et s’est achevée en 1968.

Explication :
En 1958, le Révérend-Père Henry Delpierre, alors curé de la paroisse, a refusé de se résigner devant les dégâts causés à l’église par la guerre. De curé, il est devenu curé-artiste et mène de 1958 à 1968 une imposante révolution esthétique en s’entourant d’artistes talentueux : Henry Lhotellier, mais aussi Maurice Rocher, Claude Gruer, Nicole Hémard. Ces maîtres verriers et sculpteurs ont su redonner à l’église toute sa splendeur en y ajoutant une touche de modernité dans la mouvance de l’art contemporain.
Les Amis de l’Eglise souhaitent aujourd’hui retracer ce parcours, presque une épopée, et mettre à l’honneur les artistes au travers de documents et photos rassemblés dans une exposition. On y découvrira aussi d’autres œuvres, sacrées ou profanes, créées pour de nombreux édifices dans et hors de la région. Une invitation à venir ensuite à l’église admirer les pièces en situation.

Durant cette exposition, l’association accueillera pour une conférence, François Descamps, professeur à l’école d’Art de Calais et grand spécialiste du peintre et maître verrier Henry Lhotellier dont le Musée des Beaux Arts de Calais présente de nombreuses œuvres. (Pour mémoire, Henry Lhotellier avait son atelier de maître verrier à BOULOGNE Rue de la Porte Gayole. Ce fut un artiste connu par les amateurs d’art contemporain du XXe siècle sur le plan international)

François Descamps, décrypteur d’art contemporain

Intarissable. Lorsqu’il parle d’art contemporain, il en explore les moindres détails et en décrypte les multiples énigmes pour mieux nous faire partager cette profonde passion qui l’anime depuis l’enfance. Ses yeux bleus étincèlent alors derrière ses petites lunettes rondes de professeur et chacun, devant lui, ressent le besoin d’apprendre, pour comprendre une expression artistique qui reste souvent mal perçue par le grand public.

Plongé dès l’enfance dans le monde de l’art

Professeur, François Descamps en est un, depuis 1993, date de son intégration à l’Ecole d’Art de Calais. Né à Lille, il a grandi à Calais, ville dans laquelle ses parents furent propriétaires d’une galerie d’art, « La Galerie du Guet », située Place d’Armes jusqu’en 1972. Le père de François est professeur d’arts plastiques au collège Saint Pierre de Calais et l’emmène souvent dans les musées de la région.
Adolescent, le jeune homme fréquente assidûment le musée des Beaux- Arts, alors dirigé par Dominique Viéville. Là, à l’occasion de la grande exposition Picasso organisée en 1974, il expérimente un premier choc esthétique déterminant pour la suite de son existence : totalement fasciné par des œuvres comme « La nature morte à la casserole bleue » ou « le portrait d’Hélène Parmelin », il décide de consacrer, s’il le peut, sa vie à l’étude de l’art contemporain.
Un choix qui, au fil du temps, ne cesse de s’affirmer de façon de plus en plus impérieuse, notamment lors de la visite du Centre d’Art Georges Pompidou en 1978. « Une œuvre comme le Poisson de Brancusi, exposée dans ce musée uniquement dédié à l’art moderne et contemporain, m’a absolument bouleversé » explique François Descamps, qui, de façon plus régulière, fréquente la galerie de l’Ancienne Poste de Calais.
« Je prenais mon vélo et j’allais visiter ce lieu alors si vivant au point de vue de la création. J’y ai découvert des artistes singuliers comme James Guitet. Le passage d’Ernest-Pignon-Ernest dans la ville m’avait complètement enthousiasmé, j’étais en quête des affiches qu’il collait dans les rues, et qui avaient pour thème la réalité sociale de Calais» explique François Descamps.

Découverte d’artistes ayant exposé à Calais

On oublie peut-être un peu trop facilement que Calais était devenue, dans les années 1970 et 1980, une cité très importante pour la création artistique contemporaine, à la fois dans le domaine du street art mais aussi dans le domaine des expositions organisées au musée des Beaux-Arts, qui mettaient audacieusement en avant des artistes alors seulement émergents.
Parmi les expositions qui ont alors fait date et qui ont marqué François Descamps, celle qui a été consacrée à l’artiste grec Takis. C’est en attendant un train en gare de Calais que ce sculpteur eut à cette époque la révélation de l’importance des signaux lumineux dans la vie moderne, ce qui a infuencé sa démarche artistique ultérieure, basée sur l’utilisation conjointe des forces magnétiques et de l’énergie cinétique du vent.
« En 1980, Dominique Viéville a aussi initié une exposition d’anthologie sur les Réalités Nouvelles, consistant à sélectionner des œuvres abstraites produites pour un salon annuel, créé en 1946 pour promouvoir ce type d’expression artistique » se souvient également François Descamps. Le conservateur du musée de Calais sollicite alors Henry Lhotellier pour concevoir avec lui une anthologie du Salon des Réalités Nouvelles auquel il a participé de 1947 à 1956.
La figure de ce grand artiste calaisien, dont plusieurs œuvres sont exposées actuellement au musée des Beaux-Arts, a fortement marqué le parcours de François Descamps : « Henry Lhotellier était un familier de la galerie de mes parents, il vivait rue Félix Cadras. C’était un homme d’une culture extraordinaire. Il avait une prestance véritablement aristocratique, il émanait de lui une autorité doublée d’une accessibilité étonnante » explique-t-il.

Recherches sur Henry Lhotellier

Parallèlement à cette rencontre enrichissante sur le plan humain, le jeune François Descamps s’intéresse aux œuvres abstraites que Lhotellier a réalisées dans les années 50 et 60. «J’étais impressionné par la rigueur de leur composition et j’ai choisi de consacrer mon mémoire de maîtrise à Henry Lhotelier » : François Descamps est alors étudiant à l’université de Lille III et peut avoir accès à de précieuses archives privées pour alimenter sa recherche.
Henry Lhotellier décède en 1993, année qui coïncide avec le recrutement de François Descamps en tant que professeur à l’Ecole d’Art de Calais. Depuis, ce dernier est régulièrement informé de la destinée des nombreux vitraux signés de la main du maître : démontés suite au démantèlement ou à la reconversion de différents édifices religieux dans la région, la préservation et la valorisation de ces œuvres fragiles reste à garantir, ne serait-ce qu’au titre du beau patrimoine qu’ils représentent.

François Descamps, expert en art contemporain, et pédagogue.

Si les œuvres abstraites du XXe siècle restent sans aucun doute le sujet de prédilection de François Descamps, son intérêt pour l’univers des formes est loin de s’y limiter : le vaste domaine du design moderne et contemporain n’a ainsi presque plus de secret pour lui. Dans le cadre des cours qu’il dispense à l’Ecole d’Art, il captive petits et grands en décodant l’esthétique d’une lampe de Richard Sapper ou une chaise de Rietveld.
Il enseigne essentiellement à un public adulte, mais assure également des activités périscolaires et anime la classe préparatoire aux écoles supérieures d’art.

(Extrait d’un article paru dans Nord Littoral. Publié le 21/04/2016)

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