Le Père Lebègue, un curé bâtisseur – Conf par Alain Evrard

19:00

5 novembre 2022

L'abbé Lebègue, choisi en 1852 par Monseigneur Parisi pour créer et développer la nouvelle paroisse d'Equihen, y construit une école de filles, puis une église et un presbytère en seulement sept ans. Nommé à Wimille en 1859, il s'investit dès 1866 dans la construction de l'église de Wimereux.

Samedi 5 novembre, 19 h, Eglise du Christ Ressuscité, 9 rue du Château, Wimereux

« Le père Lèbègue, un curé bâtisseur », par Alain Evrard.

Abbé Gustave Lebègue (1814-1876) curé d’Equihen (1852-1859) puis de Wimille

le Père Gustave Lebègue (11/4/1814 – 12/2/1876) est avec Théophile Dobelle (5/3/1841 – 4/6/1897), un des piliers fondateurs de l’âme de Wimereux.

Le premier érigea l’église de Wimereux dans ce qui n’était qu’une zone dunaire, et dans laquelle on construisit ensuite de nombreux « chalets », le deuxième fut responsable de la construction du Viaduc de Wimille puis organisateur de l’urbanisation dans le Wimereux naissant avant que celui-ci ne devienne une ville à part entière en s’émancipant de Wimille.

Il paraissait important aux membres de l’AEICW de mettre en valeur, par la tenue de cette conférence, le rôle important de ce prêtre de Wimille dans l’existence même de Wimereux.

Tarif : Libre participation au profit de la restauration de l’église

Renseignements : contact@sauvonsleglisedewimereux.fr – 06 85 52 59 77

Le Père Gustave Lebègue naquit à Cucq le 11 avril 1814, il fit ses études au collège de Montreuil-sur-Mer, puis entra au grand Séminaire d’Arras. Ordonné prêtre le 21 décembre 1839, il fut nommé vicaire de la paroisse de Wimille de 1840 à 1842, puis curé de Maninghen et de Zoteux. Vicaire ensuite à l’importante paroisse de St-Joseph à Boulogne pendant 10 ans, il fut envoyé en mission à Equihen (petit et pauvre village de marins, sans clocher !) et il y construisit une église, puis une école de filles et un presbytère en seulement sept ans.

Pour le remercier, son évêque le nomma ensuite curé de la riche commune agricole de Wimille, non sans l’opposition de quelques notables. A Wimereux, hameau dépendant de Wimille à l’époque, il n’y a que dunes de sable et vestiges du Camp de Boulogne de Napoléon Ier (prévu pour envahir l’Angleterre). Cependant tout allait changer : l’attrait pour les bains de mer, l’expansion du chemin de fer (avec la construction du viaduc pour relier Boulogne à Calais), et la capacité d’investissement immobilier des industriels textiles du Nord, ne sont pas restés inaperçus dans l’esprit visionnaire de l’abbé Lebègue qui décida de construire une chapelle de secours dans les dunes de sable de Wimereux, afin que la bourgeoisie du Nord, en villégiature durant tout l’été dans les villas qu’elle y faisait construire, accomplisse son devoir dominical et ne resta point sans la protection et le salut divin.

Il fit poser la première pierre de l’église de Wimereux le 17 novembre 1866 (qui fut inaugurée moins de deux ans plus tard, et achevée complètement en 1873). Le viaduc était déjà achevé en 1863 (sous la responsabilité d’un dénommé Théophile Dobelle), et la gare de Wimille-Wimereux fut inaugurée juste après en janvier 1867.

C’est autour de cette église que prit corps l’âme de Wimereux, qui s’urbanisa tout autour (sous l’impulsion de M. Dobelle) devant la multiplication des villas, des hôtels et casino, et avec l’arrivée de l’aristocratie britannique.

C’est fatigué après un longue carrière dans ses différentes et lourdes charges sacerdotales, amoindri par un premier AVC, que s’éteindra par une seconde attaque le 12 février 1876 le fondateur de l’église de Wimereux. Il fut un des acteurs du renouveau catholique qui eut lieu en France pendant les premières années du Second Empire.

Une souscription fut ouverte à l’époque dans la paroisse de Wimille, dans le but d’ériger un monument funéraire (« à perpétuité ») à la mémoire de l’Abbé Lebègue, fondateur de l’église de Wimereux.

Cette tombe « à perpétuité » est actuellement en péril, et, à la demande de la Paroisse Saint-Jean-du-Wimereux, avec le soutien des Villes de Wimille et de Wimereux, elle fait l’objet, par la Commission Nationale de Sauvegarde du Patrimoine Funéraire, d’un projet de restauration commun avec celle de la tombe mitoyenne qui est celle de Théophile Dobelle *.

(* : Théophile Dobelle vint sur Wimille pour participer à la construction du viaduc, et se maria en 1864 avec une demoiselle locale, Joséphine Mercier, fille d’hôteliers, et s’implanta donc à Wimereux. Ils eurent ensemble … beaucoup de petits hôtels, et aussi quatre enfants (dont l’un d’eux, appelé communément « Théophile » (aussi !) selon son 3e prénom d’état civil, devint maire de Wimereux de 1910 à 1912). Sur le monument de Théophile Dobelle (père), on peut lire la mention « Fondateur de Wimereux ». Son buste trône sur le palier du 1er étage de l’Hôtel de Ville de Wimereux.)

Ainsi, deux « co-fondateurs » de l’âme de Wimereux auront leur mémoire préservée pour les générations à venir.

 

L’église de l’Immaculée Conception de Wimereux, telle qu’elle fut conçue par l’Abbé Lebègue (sans son extension de 1905), avec l’ouvroir édifié par lui-même, géré par les sœurs de l’Immaculée Conception)

 

(intérieur de l’église de l’Immaculée Conception avant son extension)

 

(Alain Evrard, notre conférencier)

Un petit mot sur le lieu de la conférence :

L’église du Christ Ressuscité

Construite en 1974 à Wimereux, dans le quartier du Baston, la petite église du Christ-Ressuscité ouvre ses portes pour ce moment culturel, afin de venir au secours de sa grande sœur, en soutenant une action qui vise à promouvoir la restauration de cette dernières, l’église de l’Immaculée Conception.

Attardons nous un peu sur l’église du Christ-Ressuscité : de style inspiré du mouvement Bauhaus,  quasiment monolithique en parallélépipède rectangle, elle est faite de panneaux de béton dans lesquels sont incrustés des claustra colorés qui laissent rentrer la lumière du soleil ; sa magnifique verrière abstraite (de François Chapuis) provient du couvent des Soeurs de Sainte Agnès d’Arras, et son « clocher », qui a la particularité d’être à l’écart de l’église, est construit sur un blockhaus de la seconde Guerre mondial ; il précède une immense croix de bois brut qui se dresse vers le ciel depuis le sommet de ce dernier. A l’intérieur de l’église, on découvre plusieurs oeuvres de Nicole Hémard

 

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