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Rétrospective : l’exposition « Révolution esthétique dans l’église de Wimereux 50 ans après »

Du 23 au 30 mai 2018, l’AEICW a proposé un long parcours-découverte de l’Art sacré et de l’art profane de la seconde moitié du XXe siècle.

(Cliquer sur le dossier suivant pour voir son contenu)

Les réactions dans le livre d'or

De N.L.
Très intéressant : que de souvenirs ! NL

De J.B.
Très belle rétrospective iconographique et très émouvante ! JB

De A & JF D
Merci aux organisateurs de cette belle exposition et reconnaissance au Père Delpierre pour tout ce qu’il nous a donné. A & JF D

De CR
Des racines et des œuvres : histoire ; art profane ; art sacré. Très belle exposition ! Merci ! Que de souvenirs ! CR

Anonyme
Que de bons souvenirs (anonyme)

De BM
Magnifique exposition ! J’admire le travail en amont … et cela nous rappelle tant de bons souvenirs ! Merci ! BM

De l'Abbé Fontaine, délégué épiscopal à l'Art Sacré.
« Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain ! » : Merci pour ce bel hommage au RP Delpierre, aux artistes et à la communauté paroissiale de Wimereux. Abbé Fontaine, délégué épiscopal à l’Art Sacré.

De D & Th B
Belle exposition magnifique ! Ce sont des vies riches en talents, en histoire ! La vie du Père Delpierre est un exemple de prêtre guidé par la providence et tout particulièrement proche de la Vierge. Le miracle de sa guérison est très émouvant. Bravo aux photographes car les photos sont de très belle qualité et la documentation fort intéressante ! D & Th B

Anonyme
Merci de tout cœur aux organisateurs amoureux de notre église et du patrimoine !

Anonyme
Merci au Père Delpierre, à Nicole Hémard, pour leur génie au service de leurs convictions, et bravo pour cette exposition si enrichissante …

De B & A J
Bravo pour cette expo : cela permet de connaître mieux notre nouvelle paroisse. Félicitations. B & A  J

De MD
Dommage que Nicole Hémard nous a quitté si tôt ! Félicitation pour la qualité du travail de présentation de l’Art Sacré régional. MD

De BD
Bravo pour ce beau travail d’exposition, où ces grands artistes sont mis à l’honneur ! Nous sommes heureux de faire ainsi leur connaissance… BD

Anonyme
Magnifique exposition, riche, détaillée, lumineuse, sacrée.

De l'Abbé Boutoille, curé
Très belle remontée dans le temps et merci à tous ceux qui ont œuvré à cette exposition. Abbé Boutoille, curé

De DL
Enthousiasmé… évocation remarquable et abondamment fournie ! Quelle belle figure que ce révérend Père Delpierre ! Il aura marqué toute une paroisse durablement ! Merci aux acteurs de cette exposition. DL

De PB
Très belle exposition. Que de souvenirs ! FélicitatIons. PB

De FC
Un grand bravo pour un tel travail. Je ne verrai et ne pratiquerai plus mon « chemin de croix » à Wimereux de la même façon. FC

Anonyme
Très heureux d’avoir fait cette visite. Retrouver les visages de cette époque est très émouvant. Très belle exposition avec des commentaires très instructifs.

Anonyme
Que d’émotions ! Merci pour tous ces souvenirs !

Anonyme
Le Père Delpierre : un bâtisseur (quand on s’appelle Del-« Pierre » !), mais pas que … Bravo pour cette expo. DP (ancien enfant de choeur très occasionnel !)

De SM
Exposition très intéressante qui ouvre de multiples pistes de réflexion. Merci beaucoup à vous ! SM

De CD
Très belle exposition instructive, même et surtout pour ceux qui connaissait pas Wimereux à cette époque. CD

 

Du 23 au 30 mai les Salons de la Baie Saint-Jean Wimereux ont fêté aussi le cinquantenaire de 1968.

A Wimereux, pas de barricades comme dans la capitale, Mais plutôt une révolution silencieuse qui a duré 10 ans et s’est achevée en 1968.

Explication :

En 1958, le Révérend-Père Henry Delpierre, alors curé de la paroisse, a refusé de se résigner devant les dégâts causés à l’église par la guerre. De curé, il est devenu curé-artiste et mène de 1958 à 1968 une imposante révolution esthétique en introduisant l’art contemporain dans l’art sacré et en s’entourant d’artistes talentueux : Henry Lhotellier, Maurice Rocher, Claude Gruer, Nicole Hémard. Ces maîtres verriers et sculpteurs ont su redonner à l’église toute sa splendeur en y ajoutant une touche de modernité dans la mouvance de l’art contemporain.

(Cliquer sur l’image ci-dessus pour aller vers les biographies des artistes)

Les Amis de l’Eglise ont souhaité retracer ce parcours, presque une épopée (avec l’incroyable acception des fidèles de l’époque de voir l’art contemporain entrer dans l’église), et ont souhaité mettre à l’honneur les artistes au travers de documents et photos rassemblés dans une exposition (à défaut de ne pouvoir rassembler physiquement, en un même lieu et sur une courte période, quelques unes de leurs réalisations) . On a pu y découvrir aussi d’autres œuvres, sacrées ou profanes, créées pour de nombreux édifices dans et hors de la région. Une invitation à venir ensuite à l’église admirer les pièces en situation.

Cette exposition a pu être conçue grâce aux recherches effectuées par notre historien documentaliste Arnaud Destombes, par les documents retrouvées par quelques « chercheurs » de l’association aux archives diocésaines et départementales, aux documents que Nicole Hémard avait commencé à nous transmettre avant son décès brutal en début 2018, et aux documents transmis par un ami proche du RP Delpierre, le maire de l’époque, le Dr Jacques Bresson. Nous tenons à remercier toutes ces personnes pour leur précieuse contribution sans laquelle cette exposition n’aurait pas pu voir le jour.

En remerciement pour les efforts faits pour péréniser la mémoire de son ami et curé de l’église de Wimereux, le maire de l’époque a tenu à offrir, au président de l’AEICW, à l’occasion de cette exposition, un bas-relief en bois représentant « La Visitation » que le Père Delpierre lui avait confié. L’AEICW, sensible et fière d’avoir pu ainsi mettre, sous les projecteurs d’aujourd’hui, et d’une manière qui fut fort appréciée, cette époque que certains ont connue et cette action pastorale mais aussi culturelle menée dans la vie des wimereusiens au quotidien par Père Delpierre, tant apprécié d’un grand nombre, tient vivement à remercier le Docteur Bresson pour son geste important et très symbolique, qui nous conforte dans la confiance qu’il nous fait pour notre action au profit de la mémoire, la mise en valeur culturelle et la protection de ce patrimoine emblématique qu’est l’église de Wimereux.

Quelques vues de l’exposition :

Pour voir de manière optimale le carroussel de photos (prises lors du vernisage) : cliquer sur les photos.

L’association a accueilli également pour une conférence, François Descamps, professeur à l’école d’Art de Calais et grand spécialiste du peintre et maître verrier Henry Lhotellier dont le Musée des Beaux Arts de Calais présente de nombreuses œuvres. (Pour mémoire, Henry Lhotellier avait son atelier de maître verrier à BOULOGNE Rue de la Porte Gayole. Ce fut un artiste connu par les amateurs d’art contemporain du XXe siècle sur le plan international)

Une exposition qu’il fallait absolument découvrir, avant ou après la plage et … même s’il faisait beau !

—oo0oo—

En 68, il y a 50 ans, s’achevait donc une révolution dans l’église de Wimereux. Le Révérend Père Delpierre, moine bâtiseur devenu curé, venait d’accomplir les modifications esthétiques de l’espace liturgique élaborées durant les 10 ans précédents avec un goût sûr et avec toute sa sensibilité artistique hérité du mouvement de défense de l’art sacré contemporain du XXe siècle. Cette sensibilité, il se l’était forgée au fil de ses rencontres qui ont constitué sa biographie, notamment avec l’influence des moines bénédictins, et ceux de Wisques en particulier, dont il était issu.

Cette rétropsective, visait à décrire la biographie et l’oeuvre de chacun des artistes à qui il a fait appel, leur liens artistiques, et, pour mieux comprendre sa pensée artistique, une biographie détaillée du R.P. Delpierre était nécessaire pour justifier et comprendre ses choix. C’est par elle que démarrait l’exposition.

L’exposition fut présentée sous la forme d’un arbre, dont le tronc est le R.P. Delpierre avec toute sa biographie, avec 5 branches (une pour la vie et l’oeuvre de chaque artiste étant intervenu dans cette révolution) et, au bout de ces branches, des feuilles, correspondant aux oeuvres réalisées par ceux-ci pour l’église de Wimereux, et ailleurs.

Le parcours de cette exposition démarrait donc avec la vie du Père Delpierre, pour mieux comprendre ses choix et son destin, depuis son enfance à Boulogne, sa volonté d’être curé de paroisse, contrariée par un repli vers la vie monacale bénédictine avec la communauté de Wisques (dépendant de l’Abbaye de Solesmes). Pendant la guerre, son évasion du camp de prisonniers de Trêves permettra de le réorienter vers une exclaustration. Celle-ci fera éclore en lui sa vocation de curé de paroisse, pasteur de ses brebis, et artiste-bâtisseur d’églises à restaurer après les dégâts de la secondaire guerre mondiale. L’association « La Nef » venait d’être créé avant guerre par Francis Del Marle : c’était un atelier d’art sacré boulonnais, émanation locale de la très parisienne « Revue d’Art Sacré », Henry Lhotellier en était le premier secrétaire. La Nef sollicita et intégra naturellement les ateliers d’art sacré d’inspiration contemporaine des moines de l’abbaye de Wisques et de Solesmes, ce qui entranaina la forte implication du Père DELPIERRE, bénédictin, dans son essor. Cette implication lui fut d’un grand secours pour reconstruire et décorer les églises de la région abîmées par la guerre. De cette racine bénédictine, jaillit comme un tronc la destinée du RP Delpierre, jusqu’à l’amener à Wimereux. Ici, après une grave maladie, suivie d’une guérison inexpliquée, dont il remerciera l’intercession de Notre-Dame de Boulogne, tant sollicitée en prière par lui-même, ses amis moines et ses paroissiens, fédérera derrière lui tous les Wimereusiens. Trouvant en lui une justification divine, ils lui laisseront carte blanche pour entreprendre toute une révolution esthétique au sein de son église, faisant fi des esprits conservateurs. De ce tronc jailliront plusieurs branches : des artistes choisis par lui ayant souvent un point commun, l’esthétique et l’éthique des moines bénédictins de Solesmes et de Wisques, qui s’exprimeront à Wimereux par des œuvres qu’ils nous laissent aujourd’hui admirer, comme l’aboutissement de cet arbre, telles les feuilles au bout de ces branches.

Pour retrouver les biographies des protagonistes de cette révolution arrivée à son aboutissement en 1968, cliquer sur les icônes suivantes :

Oeuvres de Nicoles Hémard à l’église de Wimereux

 

Oeuvres de Claude Gruer à l’Eglise de Wimereux

Les vitraux de l’église de Wimereux

 

L’ermitage de Subiaco à Inxent

Voici quelques photos du quasi-prieuré (ou ermitage) de Subiaco à Inxent, où le R.P. Delpierre s’est retiré en 1981 après avoir interrompu son ministère paroissial de Wimereux pour raison de santé.

Il y avait fait construire un Oratoire, dans le style épuré des moines bénédictins de l’époque, très ressemblant à la partie moderne de l’abbaye Saint-Paul de Wisques. Il a été construit après son départ en retraite grâce à une offrande collective et ce sur l’initiative du Président du Conseil paroissial, M.Albert Gournay et les membres de son conseil.

Ci-dessous : copie de l’appel aux dons auprès des paroissiens de Wimereux en 1981 pour permettre la construction de cet oratoire (cliquer pour ouvrir en grand).

Le Père Delpierre disait, comme nous l’a évoqué le Dr Jacques Bresson, ancien maire de Wimereux, que « l’édifice comptait  autant de briques qu’il y avait d’habitants à Wimereux » (selon le recensement en cours à l’époque).

Les pierres de l’autel ont été ramenées des ses pèlerinages à Jérusalem. La table de cet autel est circulaire pour permettre d’y concélébrer la messe avec plusieurs prêtres installés en cercle. La base de l’autel est décorée par un bas relief de Nicole Hémard représentant les pèlerins d’Emmaüs. Le Christ au centre tient en main le pain qu’il partage avec ses deux compagnons de voyage rencontrés en chemin, et se dévoile ainsi à eux. Ce pain est une « tranche » de tronc d’arbre fosilisé.

Au-dessus de cet autel se tient une magnifique statue métallique représentant, sous la forme d’une colombe, le Saint-Esprit. Voici la photo qu’il en fit et qu’il envoya fièrement après son achèvement, sous forme de voeux, en 1984,  notamment au Docteur BRESSON, ancien maire de Wimereux à l’époque du ministère sacerdotal du R.P. Delpierre en cette ville.

Cet oratoire a accueilli nombre de prêtre en retraite, ou même de communiants…

Depuis le 7 octobre 2001, suite au décès du R.P. DELPIERRE, Nicole Hémard en assurait en ermite la pérennité, où elle vivait retirée, humblement, loin des projecteurs.

Vues panoramiques de l’intérieur de l’oratoire : cliquer pour visualiser les détails :

Cliquer sur les vignettes ci-dessous pour lire les biographies des deux personnages emblématiques de Subiaco à Inxent.

Pourquoi le nom de Subiaco ?

Comme il se doit, le R.P. Delpierre,  ancien moine bénédictin, a trouvé cette référence dans la vie de Saint-Benoît. Vers l’an 500, saint Benoît de Nursie fuit le monde dans une caverne inaccessible à Subiaco (en Italie), puis il y fonda son premier monastère, aujourd’hui abbaye de Subiaco, d’où devait naître quelques années plus tard l’ordre des Bénédictins. On connaît peu la vie de saint Benoît (480 – 547). Il a pourtant rédigé la règle qui régit l’un des ordres monastiques les plus importants. Mais lisons plus en détail la vie de ce saint pour mieux comprendre…

Ci-dessous : le monastère Sainte-Scholastique à Subiaco (Italie)

Saint Benoît de Nursie : Père du monachisme

Benoît naît vers 480-490, issu d’une famille noble romaine de Nursie (Norcia, à 110 km au NNE de Rome), en Ombrie. Son père Eutrope, fils de Justinien Probus, de la gens Anicia, est consul et capitaine général des Romains dans la région de Nursie, sa mère Abbondanza Claudia de Reguardati di Norcia appartient à la famille Reguardati, des comtes de Nursie. Il a une sœur, Scholastique. Il naît dans une famille chrétienne qui le nomme Benoît, prénom chrétien signifiant bénédiction.

Son enfance se déroule à Nursie, où il vit avec ses parents et reçoit une bonne instruction. À cette époque, les enfants de l’aristocratie sont placés sous la direction d’un esclave particulièrement instruit, ce qui fut sans doute le cas de Benoît. Nursie possède alors deux églises où le culte de deux saints est déjà développé : saint Eutychius et saint Florentius. Arrivé à l’âge de l’adolescence, Benoît quitte sa famille, comme la majorité des enfants de la noblesse italienne, pour faire des études libérales. Il part pour Rome, sans doute afin d’y étudier le droit et les lettres classiques, études obligées des jeunes destinés aux responsabilités administratives.

Benoît part avec sa gouvernante et arrive à Rome vers l’an 495. La tradition précise qu’ils s’installent sur la rive droite du Tibre, près de l’Aventin, dans ce qui deviendra plus tard l’église Saint-Benoît.

Rome est alors une ville de près de 450 000 habitants, tandis que la politique intérieure de Théodoric le Grand favorise la paix et l’activité des artistes et des administrateurs romains. L’empereur cherche à embellir et restaurer la ville, et de nombreuses fêtes font de Rome une ville dynamique. Le mode de vie romain et le désordre moral où sombrent ses compagnons choquent rapidement Benoît, qui décide de fuir avec Cyrilla afin de pouvoir se consacrer entièrement à la Bible. Son départ est motivé par la peur de  » tomber dans l’abîme des vices, de l’ambition et de la sensualité « . Il choisit « la science du non-savoir et la docte ignorance ». C’est son fond profondément religieux qui pousse Benoît à quitter Rome et la carrière qui lui était promise.

Ils quittent la ville par la Porte Tiburtine et marchent vers le sud. Ils s’arrêtent à Enfide, où ils trouvent refuge dans l’église San Pietro. Enfide (actuellement Affile) est une localité située à 50 kilomètres de Rome, sur le versant des monts Ernici. C’est dans cette localité qu’aurait eu lieu le premier miracle de Benoît : sa servante ayant par maladresse cassé en deux un crible emprunté à une voisine, Benoît prend l’ustensile, prie, et le répare sans aucune trace de fêlure. Ce miracle conduit à sa soudaine popularité, il décide alors de fuir tout son entourage pour « aller dans le désert » dans la localité voisine de Subiaco et y mener une vie érémitique.

Un certain jour, alors qu’il est seul, Benoît commence à penser à une femme très belle qu’il a rencontrée lors de son séjour à Rome. Face à cette tentation de retourner dans le monde, il se roule tout nu dans un buisson d’épines et d’orties et s’immunise ainsi contre toute tentation ultérieure.

Dans sa quête de solitude Benoît rencontre à Subiaco un moine, nommé Romain, à qui il demande de lui indiquer un lieu peu visible et difficilement accessible. Ce moine lui montre une grotte, au pied d’une falaise, où Benoît s’installe. La grotte sera baptisée plus tard la Sacro Speco, la Sainte Grotte.

L’amitié entre le moine et Benoît se concrétise par une aide matérielle : le moine lui apporte régulièrement de la nourriture ainsi que des textes à l’aide d’un panier accroché à une corde et une clochette. C’est ce même moine romain qui donne à Benoît ses premiers habits religieux, le recevant ainsi dans les ordres mineurs. Benoît suit alors le mode de vie des anachorètes, inauguré par Paul de Thèbes et poursuivi par Antoine le Grand, Jérôme de Stridon, Basile de Césarée, assez courant dans le monde romain depuis le iiie siècle.

La vie érémétique de Benoît s’arrête au bout de trois ans, quand le moine Romain ne vient plus le visiter, peut-être pour cause de décès. C’est au cours de la nuit de Pâques, alors que Benoît a perdu toute notion de calendrier, qu’un curé de campagne est incité en songe à lui apporter de la nourriture. Il écoute la voix du songe et, peu après, parle de Benoît autour de lui. La renommée de Benoît croît et de nombreuses personnes des alentours lui rendent visite.

Peu de temps après, des moines ayant perdu leur supérieur demandent à Benoît de devenir leur abbé. Après avoir décliné une première fois l’invitation, il se laisse finalement convaincre et décide alors de quitter sa grotte pour Vicovaro.

C’est vers 510, que Benoît devient abbé pour la première fois. Très vite il se rend compte que sa communauté de Vicovaro ne respecte pas rigoureusement la règle de saint Pacôme qui avait organisé les premières communautés religieuses. Benoît cherche à y restaurer l’ordre, en rétablissant l’autorité et les pénitences. Très vite les moines regrettent de l’avoir élu abbé. Ils cherchent alors à l’empoisonner en mélangeant des herbes vénéneuses à son vin. Lors du bénédicité, Benoît fait un signe de croix et sa coupe de vin se brise. Sans violence, il décide de partir et de retrouver la solitude de sa grotte.

Benoît semble soulagé de retourner à sa retraite : « Il revint alors au lieu de sa chère solitude et, seul sous le regard de Celui qui voit d’en-haut, il habita avec lui-même ».
Alors qu’il vit retiré dans sa grotte, il voit venir à lui quantité de disciples désireux de « servir avec lui le Dieu tout-puissant ». Il quitte sa grotte et décide de s’installer avec ses disciples en bordure d’un lac, à Subiaco, où il restera entre vingt et trente ans.

La fondation d’un monastère est régie depuis le concile de Chalcédoine par l’autorisation de l’évêque. Benoît a donc sans doute reçu l’approbation de l’évêque du lieu pour fonder cette communauté.

Pour tout ce monde, il construit douze maisons, avec – pour chacune – douze moines et un abbé. Lui-même, Benoît, demeure dans une treizième maison, se chargeant d’y former les jeunes recrues. Parmi les jeunes gens venus se présenter, il y en a « de bonne espérance » : Maur, qui devient rapidement son auxiliaire, et le tout jeune Placide.

Chaque nouvelle maison, ou petit monastère, est confiée au patronage d’un saint. Benoît s’inspire en grande partie de l’exemple de Sabas le Sanctifié. Mais il refuse les dérives des communautés cénobitiques d’Orient, car il est opposé à leurs pénitences excessives. Il insiste sur la nécessité de l’humilité plutôt que sur les mortifications.

Dans Dialogues, Livre II, Grégoire le Grand rapporte quelques prodiges survenus sur le site de Subiaco :

au chapitre V : Trois des petits monastères, situés au haut d’une montagne, manquent d’eau. Les occupants désirent changer d’emplacement, mais Benoît leur recommande de frapper le sol à l’endroit qu’il a marqué de trois pierres, et le lendemain en jaillit une source abondante ;
au chapitre VI : Un Goth attiré par la vie monastique, pauvre d’esprit mais acharné au travail, occupé à débroussailler sur le bord du lac, frappe si fort de sa faucille que le fer se détache et tombe dans l’eau profonde. Informé de l’incident, Benoît s’approche du lac, prend le manche de l’outil et le dépose dans l’eau: la lame remonte des profondeurs et se réajuste sur le manche ;
au chapitre VII : Le petit Placide, en puisant l’eau du lac, y tombe et est entraîné très loin du rivage. Benoît, de sa cellule, voit la chose et ordonne à Maur de courir au secours de l’enfant. Maur s’en va en hâte et court sur l’eau ; après coup seulement il se rend compte du miracle, miracle que Benoît attribue à l’obéissance de son disciple, tandis que celui-ci l’attribue à l’ordre de son abbé. Placide, quant à lui, attribue le prodige à Benoît car, « au moment où j’ai été tiré de l’eau, j’ai vu au-dessus de ma tête le manteau de l’abbé, et j’avais l’impression que c’était lui qui me tirait de l’eau ».

Sa piété et sa renommée attirent de plus en plus de personnes auprès de Benoît, au point qu’un des prêtres de la région, Florentius, jaloux de son influence, cherche à en diminuer l’éclat : il calomnie Benoît, puis interdit à ses paroissiens d’aller le voir. Il envoie à Benoît un pain empoisonné, destiné à être béni et partagé, pratique chrétienne appelée eulogie. Benoît, soupçonnant la malveillance de Florentius, présente le pain à un corbeau apprivoisé et lui ordonne d’emporter au loin le funeste cadeau. Après avoir évité la tentative d’empoisonnement par le vin, Benoît déjoue le complot d’empoisonnement par le pain. Enfin, Florentius envoie sept femmes païennes nues danser aux abords des monastères, afin de réveiller le désir sexuel des jeunes moines.

Devant l’hostilité de Florentius, Benoît, accompagné de quelques moines, décide de quitter Subiaco, laissant au frère Maur la charge des moines restants. Au moment de son départ, Benoît apprend que le père Florentius vient juste de décéder dans l’écroulement de sa maison et pleure cependant la mort de son ennemi. Il ne modifie pas sa décision de quitter ce lieu hostile, craignant pour la vie de ses moines.

De Subiaco, Benoît et ses compagnons partent (en 529 ?) vers un bourg au flanc d’une montagne, dans une région plus aride et alors moins christianisée, pour s’installer au lieu-dit Cassino, le Mont Cassin. Ce lieu avait été un camp de la légion romaine.

Dans un bois des environs, vit un moine ermite prénommé Martin. Pour résister à l’attrait du monde, il vit attaché à un arbre. Arrivé sur place, Benoît le convainc de détacher ses chaînes afin de vivre pour Dieu par amour, et non par crainte du monde. L’ermite accepte et devient l’un de ses moines. Par ailleurs, les moines diffusent le Christianisme auprès des habitants des alentours.

Certains bois sont des lieux de culte et de dévotion aux anciens dieux et, lors de la construction de l’abbaye, des murs s’effondrent à plusieurs reprises, « poussés par les démons » disent les biographes. Ces lieux avaient abrité un ancien temple d’Apollon et de Jupiter. Selon les biographies orales sur saint Benoît, les manifestations démoniaques cessent après la découverte et la destruction des idoles trouvées sur place. Avec les anciennes pierres des temples, les moines élèvent une chapelle dédiée à saint Martin de Tours, et un oratoire est placé sous la protection de saint Jean le Baptiste. Le récit de la vie de Benoît le montre faisant face aux difficultés et aux manifestations démoniaques par la prière.

Un homme pieux demande à Benoît d’envoyer des moines pour ériger un monastère dans son domaine situé près de la ville de Terracine, dans le Latium. Accédant à sa demande, Benoît forme une délégation de frères conduite par un Père et son second, avec pour mission de concrétiser le projet. Avant leur départ, Benoît leur promet d’être auprès d’eux, un jour donné, pour désigner l’emplacement de chacune des pièces du monastère. La nuit précédant le jour promis, le Père et son second reçoivent en songe – avec beaucoup de détails et une étonnante précision – tous les renseignements attendus. Peu convaincus de la fiabilité de leur vision, ils attendent cependant la présence physique de Benoît.

« Ne vous suis-je pas apparu à l’un et à l’autre pendant votre sommeil et ne vous ai-je pas désigné chaque endroit ? ».

Ce fut le dernier monastère à la construction duquel participa Benoît.

C’est sur le promontoire rocheux de Mont-Cassin qu’il terminera sa vie vers 547

 

Nicole Hémard

Sculpteur spécialiste de l’art sacré
1er atelier à Wimereux

(article établi avec l’aimable collaboration de Nicole Hémard, Arnaud Destombes et Michel Debuyser)

INTRODUCTION

En 1994, Monseigneur Philippe Barbarin, alors curé de Boissy-Saint-Léger, a commandé à Nicole Hémard une statue pour sa paroisse : la statue de Notre-Dame de la Plaine. En recevant son oeuvre, il résumait ainsi la biographie de Nicole Hémard :

« Née en 1936, Nicole a fait les beaux-arts. Elève de Claude Gruer à Solesmes (72), elle a enseigné les lettres classiques pendant 9 ans. Elle sculpte pour répondre à l’attente des communautés. Elle a « entendu » l’appel de Jean-Paul II demandant aux artistes de mettre l’accent sur la Résurrection du Christ. Avec d’autres artistes, elle réalise un « Chemin de Résurrection » à Arras, nouvelle médiation du chemin de croix qui conduit jusqu’à la lumière de Pâques. Souvent, elle a sculpté le Christ crucifié et glorieux tout à la fois. Elle aime beaucoup la polychromie. Elle a travaillé pour le centre Jean-Paul II à Dax, pour l’église Saint-Thomas d’Aquin à Paris, pour la Cathédrale de Bangui (en République Centrafricaine) et celle de Compiègne (Christ Ressuscité, Vierge à l’Enfant, réfection d’oeuvres anciennes)… »

Mais qui est cette artiste wimereusienne, à qui le futur primat des Gaules s’adresse pour modeler l’espace liturgique de sa paroisse, et qui reçoit commande de diverses communautés, paroisses, différentes cathédrales, différents pays ou continents ? Pour en savoir plus sur cette artiste, nous sommes allés à sa rencontre chez elle, où elle nous a reçus chaleureusement, et nous a permis de découvrir nombre d’informations importantes tant sur sa vie, son oeuvre, que sur l’histoire de l’église de Wimereux au temps du R.P. Henry Delpierre. Voici le fruit de cette rencontre…

 

PLAN

(Cliquer sur l’icône correspondant à la partie du plan que vous souhaiter explorer)

 

 

 

 

 

 

 

Catalogue raisonné de œuvres de Nicole Hémard

(classement chronologique)

Travaux personnels

1957

SOLESMES :

  • Saint Jacques (chêne)
  • Christ en cèdre (75 cm)

1958

WIMEREUX :

  • Baiser de Paix (ou Osculatoire), en ivoire massif, cintré (objet liturgique utilisé à l’église de l’Immaculée Conception de Wimereux, à l’époque du R.P. Delpierre)

Travaux réalisés sur commande :

1957

WIMEREUX (62) : Eglise de l’Immaculée Conception

  • Couvercle des fonts baptismaux (bronze) et son « ichtus » (poisson) (servant de poignée)
  • Blason de l’église de l’Immaculée Conception encadré de 2 anges (sur le linteau de l’entrée)

1964

ARGENTAN (61) : Abbaye Notre-Dame

  • Crosse abbatiale en ivoire et ébène

BOULOGNE SUR MER (62) : Institut rue Saint-Jean

  • Tabernacle (Chêne)

OUTREAU (62) : Eglise Saint Wandrille

  • Christ en buis (70 cm)

BOULOGNE SUR MER (62) : Cathédrale

  • Christ en buis (40 cm)

1965

JURANÇON (64)

  • Christ en buis d’Australie (80 cm)

SAINT-LEONARD (62) : EHPAD Résidence Georges Honoré

  • Vierge assise en buis (50 cm)

FERQUES (62)

  • Les 4 couronnés (bas-relief en faïence)

AUDRESSELLES (62)

  • Christ en pierre (1,10 m)

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Eglise Saint François de Sales

  • Disciples d’Emmaüs (bas-relief 60×50 cm)

1966

BONDY (93) : Eglise du Christ Ressuscité

  • Christ
  • Vierge à l’Enfant (1.30 m)
  • Crêche

1967

ARGENTAN (61) : Abbaye Notre-Dame (crypte)

  • Christ
  • Fers forgés
  • Reliquaire

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Eglise Sainte Bernadette

  • La Cène (Chapiteau)

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Cathédrale

  • Restauration de la Statue de Notre-Dame de Boulogne (bois, 2,20 m, 170 pièces) : traces d’éclats d’obus

1968

WIMEREUX (62) : Eglise de l’Immaculée Conception

  • Chapiteau du Tabernacle (90 kg) : Jean le Baptiste et les 4 évangélistes

MARQUISE (62) : Carrières du Boulonnais

  • Bas-relief (non figuratif, polychrome) 1,20 m x 1,20 m

ARRAS (62) : Eglise Saint-Catherine (Sœurs de Agnès)

  • Chapiteau : les Evangélistes

CALAIS (62) : Etablissement des Petites Sœurs des Pauvres

  • Christ 70 cm

ECHINGHEM (62) : Eglise Saint-Martin

  • Christ 1 m

SAINT-MARTIN-BOULOGNE (62) : Institut Technique Saint Joseph

  • Le Seigneur et Saint Thomas : bas-relief

1969

LANGRES (52) : Eglise Notre-Dame de Nazareth du quartier des Ouches

  • Christ en Gloire
  • Crêche

LILLE (59) : Séminaire académique

  • Christ ressuscité
  • Chapiteau et tabernacle

BONNINGUES-LÈS-CALAIS (62) : Eglise Saint-Pierre

  • Chemin de Croix

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Chapelle du Bonsecours

  • Bas relief « Le Bon Samaritain »
  • Christ Ressuscité
  • Anges
  • Crêche

1970

DUNKERQUE (59) : Chapelle des Pères Rédemptoristes

  • La Pèche miraculeuse : bas-relief 60×60 cm

WIMEREUX (62) : Eglise de l’Immaculée Conception

  • Christ Ressuscité

PONT D’ARDRES (62) : Eglise Sainte-Thérèse

  • Chemin de Croix

CALAIS (62) : Sœurs de la Miséricorde :

  • Christ (70 cm)

1971

PIHEN-LÈS-GUINES (62) : Eglise Notre-Dame de l’Annonciation

  • Autel : 4 panneaux sculptés
  • Tabernâcle

CALAIS (62) : Eglise provisoire « Notre-Dame » pendant les travaux

  • Christ (2,10 m)

1972

COURSET (62) : Foyer de Charité

  • Chapiteau sur colonne et tabernacle

LONGFOSSÉ (62) (près de Desvres) : Eglise Saint-Pierre

  • Christ Ressuscité

CALAIS (62) : Eglise Saint-Pierre

  • Crêche (grandeur nature)

1973

SCHMALLENGERG (RFA) (ville jumelée avec Wimereux)

  • Armes de la ville (en pierre, 60×70 cm)

LE PORTEL (62)

  • Christ en gloire (2,10 m)

1974

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Calvaire des Marins

  • Notre-Dame de Boulogne sur sa barque (1,50) (seule persiste la sculpture de la barque, la statue de N-D ayant disparu dans un glissement de terrain)

LE PORTEL (62) : Relais Sainte-Anne :

  • Christ ressuscité (80 cm)
  • Sainte Anne (80 cm) (transféré à l’église Sainte-Thérèse du Portel)

1975

NEUFCHÂTEL (62)

  • Chemin de Croix (55 x 50 cm)

BOURTHES (62) :

  • Christ restauré (feuille d’or fin)

1976

SAINT-NICOLAS-LES-ARRAS (62) : Congrégation des Sœurs Hospitalières de Sainte-Agnès

  • Autel
  • Tabernacle

AUTINGUES (62) : Eglise Saint-Martin

  • Christ Ressuscité

CAUDRY (59) :

  • Notre-Dame de la Route, en buis (80 cm)

1977

WIMEREUX : Eglise du Christ Ressuscité

  • Chemin de Croix
  • Christ ressuscité
  • Statue de la Vierge (avec don d’un paroissien) (visage et mains en ivoire)
  • modèle de chandeliers dessiné par Nicole Hémard

1978

BANGUI (Centrafrique) : Cathédrale

  • Chemin de Croix (55×55 cm)

MAILLÈRES (40) : Chapelle

  • Statue de Notre-Dame (80 cm)
  • Statue de Saint-Joseph (80 cm)

1979

ECAULT (SAINT-ETIENNE AU MONT) (62) : Eglise

  • Christ Ressuscité

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Chapelle de l’Hôpital Duchesne :

  • Christ
  • Notre-Dame de l’Espérance

1980

HAYNECOURT (59)

  • Calvaire du cimetière (1,50 m)

DOL-DE-BRETAGNE (35) : Etablissement des Sœurs Franciscaines

  • Saint François aux stigmates

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Foyer Sainte-Anne des Dominicaines

  • Chapiteau avec les bergers et les mages
  • Christ

CAFFIERS (62) : Maison de retraite

  • Saint François

1981

FLOING (08)

  • Chemin de Croix (50×55 cm)

FRESSAN (59) : Municipalité

  • Calvaire (1,65)

1982

PARIS (75) : Eglise Saint-Thomas d’Aquin

  • Christ (80 cm)

MUGRON (40) : Abbay de Maylis

  • Pieta

FREVENT (62) : Eglise

  • Christ ressuscité (1,40 m)
  • Notre-Dame (1,40m)

PLANQUES (62)

  • Calvaire (1,20 m)

1983

ACHICOURT (62) : Eglise Saint-Christophe :

  • Bas-relief « Saint Christophe » (2,10m)

BLOIS (41)

  • Sainte Catherine

LE PORTEL (62) :

  • Remplacement de la tête du Christ du monument de Notre-Dame de Boulogne, sur la digue

DURY (62) : Municipalité

  • Calvaire (1,40 m)

CONDETTE (62)

  • Chemin de croix (50 x  50 cm)

1984

SAINT-LAURENT-BLANGY (62) : Abbaye Sainte Berthe :

  • Calvaire en pierre (1,35 m)

MONTREUIL-SUR-MER (62) : Abbatiale Saint Saulve :

  • Chapiteau pour Notre-Dame de Grâces

HESDIN (62)

  • Saint Joseph (1,50 m)
  • Benoît Labre (1,50 m)

CALAIS (62) : Eglise Sainte-Germaine

  • Bas-relief (1,50m x 1,50m)

1985

DAX (40) : Centre Jean-Paul II

  • Aménagement du Christ et de la Vierge (1,20 m)

LONGUENESSE (62) : Ermitage Benoît Labre : Oratoire

  • Christ et Vierge à l’Enfant (90 cm)

AUDINGHEN (62) : Municipalité

  • Restauration des statues du XII°s

ARRAS (62) :

  • Trinité de Roublev, bas-relief (60 x 60 cm)

1986

SAINT-SEVER (40) : Carmel

  • Sainte Agnès (70 cm)

BENESSE : Eglise

  • Statue de Notre-Dame (120 cm)

ACHICOURT (62)

  • Chemin de Croix (50×55 cm)

WISQUES (62) : Abbaye Saint-Paul

  • Christ ressuscité (1,20m) (au réfectoire)
  • Vierge (1,40m) dans l’église abbatiale

MARCQ-EN-BAROEUL (59) : Eglise du Sacré-Coeur :

  • Christ ressuscité (80 cm)

1987

HEURINGHEM (62) : Chapelle

  • Saint Laurent

MARCQ-EN-BAROEUL (59)

  • Vierge de l’Assomption (80 cm)

MERICOURT (62)

  • Résurrection (1,50 m)

QUIESTEDE (62)

  • La Cène : chapiteau et tabernacle

1988

LEULINGHEM (62)

  • Vierge à l’Enfant (1,50 m)

ARRAS (62) : pour l’Abbé Rauwel

  • Statue de Saint Vaast, en buis (40 cm)

SENINGHEN (62)

  • Notre-Dame des Ardens

BOURGUES (18)

  • Notre-Dame de la Nef (1,40)

WISQUES (62)

  • Crosse abbatiale en ivoire (chap XV de l’Apocalypse)

SAINT-LEONARD (62)

  • Christ Ressuscité (1,50m)

MONT-DE-MARSAN (40)

  • Saint Jacques de Compostelle en bois polychrome (90 cm)

1989

ACHICOURT (62)

  • Sainte Thérèse (1,10m)

BERGUETTE (commune d’ISBERGUE) (62)

  • Vierge à l’Enfant (90 cm)

ALETTE (62)

  • Saint Benoît Joseph Labre (90 cm)

MARCQ-EN- BAROEUL  : Croisé-Laroche (59) : Couvent des Dominicaines

  • Tabernacle et Chapiteau

CRETEIL (94) : Aumônerie du Lycée

  • Saint Jacques de Compostelle

1990

DONAUESCHINGEN / VILINGEN (Allemagne, ancienne RFA) : Aumônerie militaire

  • Christ Ressuscité

CRETEIL (94)

  • Saint Jean (statue de 80 cm), pour Mgr Philippe Barbarin

GUÎNES (62) : « Village Saint-Joseph »

  • Chemin de Croix

AUXI-LE-CHÂTEAU (62)

  • Statue de la Vierge à l’Enfant

SAINT-JEAN-DU-VAR (83) : Institut Notre-Dame

  • 60 « Christs Ressuscités » de 30 cm (un par salle de classe)

COMPIEGNE (60) : Camp d’internement de transit de Royallieu

  • Christ Ressuscité (80 cm)

1991

BROCOURT (80)

  • Vierge au Sourire de Lisieux (1 m)

CAVRON-SAINT-MARTIN (62)

  • Saint Walloy (1m) (Saint Guénolé des Montreulllois)

NEUVIREUIL (62)

  • Restauration du Calvaire

SAINT MAXIMIN DU VAR (83)

  • Saint Benoît Joseph Labre

INXENT (62) : Oratoire de Subiaco

  • Autel
  • Bas-relief « Les Disciples d’Emmaüs »

COMPIEGNE (60) : Chapelle du Père Jacques

  • Christ aux liens (1m)
  • Tabernacle

1992

SAINT LAURENT-BLANGY (62)

  • Vierge en ivoire (70 cm)

SAINT-SEVER-SUR-ADOUR (40) : Collège Sainte-Agathe : Oratoire

  • Christ

BOUSBECQUE (59)

  • Christ ressuscité

SAINT-MAUR-DES-FOSSES (94)

  • Saint Léger (80 cm) pour Mgr Philippe Barbarin

1993

COMPIEGNE (60) : Royallieu

  • Mémorial de la déportation

SAINT-SEVER-SUR-ADOUR : Carmel :

  • Christ (1,30 m)

SAINT-MARTIN-BOULOGNE (62) : Chapelle des Dominicaines :

  • Restauration

SAINTE-CATHERINE-LES-ARRAS (62) :

  • Chemin de Résurrection

MAZINGARBE (62)

  • Christ Ressuscité (1,10m

1994

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Ecole Saint-Patrick

  • Statue de Saiint-Patrick (1,30)

SAINTE-CATHERINE-LES-ARRAS (62) :

  • Chemin de résurrection (suite)

BOISSY-SAINT-LEGER (94)

  • Notre-Dame de la Plaine (1,30) : commande du Père Philippe Barbarin, futur archevêque de Lyon

VERMELLES (62)

  • Christ ressuscité (1,50)

1995

CHERBOURG (50) : Oratoire de l’Aumônerie de l’Arsenal

  • Notre-Dame des Flots (1,50m)

LISIEUX (14) : Couvent des Dominicaines :

  • Christ Ressuscité
  • Sainte Famille
  • Saint Dominique

SAINT-MARTIN BOULOGNE (62) : Clinique de la Côte d’Opale

  • Christ de l’Oratoire

BOULOGNE SUR MER (62) : Eglise Saint-Pierre

  • Bas relief de l’Agneau Pascal

WISSANT (62)

  • Bas relief des disciples d’Emmaüs

1996

ACHICOURT (62) : Eglise Saint-Christophe

  • Statue de Saint Christophe (1m)

BOULOGNE SUR MER : Eglise Saint-Pierre

  • Agneau pascal au livre aux sceaux (bas-relief sur l’autel)

1997

AVESNELLES :

  • Bas-relief des disciples d’Emmaüs (80 cm)

SAINT-ANDRE LES LILLE (59) :

  • Statue de Notre Dame du foyer (1,15 m)

PARIS (75) : Père Noiret

  • Statue de Saint Denis (80 cm)

1998

CAVRON-SAINT-MARTIN (62)

  • Statue de Saint Walloy (1,20 m)

1999

2000

2001

SAINT-OMER (62) : La Malassise

  • Christ ressuscité (80 cm)

2002

MONT-DE-MARSAN (40)

  • Saint-Joseph
  • Sainte Marie Aimée
  • Saint Diego
  • Saint Sever

2003

2004

GUÎNES (62) : Salésiennes Don Bosco :

  • Christ (1,20 m)

2005

BERCK (62)

  • Saint Jean Baptiste

2006

CREIL (94)

  • Sacré Coeur

CONDETTE (62)

  • Vitraux

GROFFLIERS (62)

  • Saint Martin

2007

CURGIES (59)

  • Christ
  • Sainte Rita

CALAIS (62) : Hôpital

  • Christ

2008

LAUSANNE (SUISSE) : pour l’Archiduc Rudolf d’Autriche, de Habsbourg-Lorraine

  • 4 Christs en gloire

2009

BERCK (62) : Chapelle votive

  • Saint Christophe

BRAY-DUNES (59)

  • Christ ressuscité (1,20 m)

 

 

Le couvercle en bronze des fonts baptismaux

Réalisé pour la cuve baptismale, monolithe en pierre de Marquise, qui est placée dans l’église lors de sa restauration en 1957/1958. Le dessin est l’œuvre de Nicole Hémard.

Pour avoir plus d’information sur Nicole Hémard, cliquer sur la vignette suivante :

Sur le pourtour est gravé une phrase latine, extraite de l’épître de Saint Paul aux Romains, qui dit ceci :

« … ut quomodo Chistus surrexit a mortuis per gloriam Patris, ita et nos in novitate vitae ambulemus »,

ce qui signifie :

« … afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle » (Rom 6, 4).

Le « Christ Ressuscité » de Nicole Hémard & Le « Christ en Croix », provenant de l’église Sainte-Bernadette, du même sculpteur

Placé au-début des années 70 dans la chapelle de la Vierge, ce Christ en gloire est l’œuvre de Nicole Hémard, jeune artiste wimereusienne. Représenté dans un style proche de l’art Roman, ce Christ a été décliné en plusieurs versions. On en trouve, entre autres, un exemplaire dans l’église du Christ-Ressuscité (Wimereux), dans le réfectoire des pères à l’abbaye Saint-Paul de Wisques, et à l’église Saint Pierre/Saint Paul à Le Portel. L’artiste a voulu apporter sa « touche personnelle » en décentrant le Christ par rapport à la croix, afin de symboliser la résurrection. Cette représentation déroute parfois certaines personnes qui partent du principe que le Christ n’est pas ressuscité directement de la croix, mais est passé par le tombeau. Une chose est certaine, il ne laisse pas indifférent. Quelques mots de présentation et d’explication semblent utiles. Voici comment le Père Pierre Guilbert de la Paroisse Saint Thomas d’Aquin de Paris le décrit, après la réception d’un exemplaire de ce Christ ressuscité en 1982.

« Il s’agit bien d’un crucifix. La croix, de forme moderne, est là et s’impose aux regards. Elle n’a rien d’extraordinaire.

Ce qui n’est pas habituel, c’est le Christ, réalisé en céramique dorée. Il est sur la Croix, mais non cloué, comme on le représente habituellement. Il semble s’en échapper. Fixé sur le côté et légèrement au-dessus du centre de la croix, il attire l’attention sur le mystère même de la Rédemption.

Ce n’est pas un Christ souffrant, encore moins un Christ mort, mais un Christ ressuscité, un Christ glorifié.

Il rejoint la représentation traditionnelle des Crucifix les plus antiques, qui montraient non pas un Christ dans son supplice, nu et torturé, mais un Christ déjà glorifié, couronné de gloire et revêtu de la longue robe qui symbolise son sacrifice et son sacerdoce. La couronne qu’il porte n’est pas d’épines, mais une couronne royale évoquant le Règne de Dieu qu’il vient établir parmi les hommes. C’est ainsi que les anciens représentaient le Crucifix avant que ne s’impose peu à peu une vision réaliste et sensible, insistant sur la souffrance et la mort.

Cependant, bien qu’il soit un peu déplacé de la croix, il y reste attaché et ses bras largement ouverts en épousent encore la forme, tandis que les plaies des mains et des pieds sont bien visibles.

Le visage n’est pas un visage de souffrance, mais un visage de gloire, de paix, de sérénité, de sourire. Il souligne ainsi l’appel de Celui qui accueille chacun les bras grands ouverts.

C’est donc un Christ ressuscité qui est ainsi représenté, tel que la foi de Nicole Hémard s’est plue à le voir. Mais un Ressuscité qui est bien le même que celui qui est mort sur la Croix, qui s’y rattache encore symboliquement et nous appelle à ne jamais oublier que pour le chrétien, il n’y a pas d’autre chemin pour passer dans la vie, que celui de la Croix. Il suffit au disciple d’être comme son Maître. Qu’il lui ressemble en effet jusqu’au bout, jusqu’à la Croix, jusqu’à la Gloire. »

Pour avoir plus d’information sur Nicole Hémard, cliquer sur la vignette suivante :

Voici la photo de l’autre Christ Ressuscité de Nicole Hémard, à l’église du même nom à Wimereux, au Baston :

Rares sont les Christs placés en décallage sur une Croix. Parmi ces représentations en décallage, on remarquera cependant que le Pape François a célébré le 13 mai 2017 à Fatima la messe de canonisation des deux petits bergers qui avaient vu à cet endroit la Vierge Marie apparaître cent ans avant, le 13 mai 1917. Cependant le Christ en Croix « décallé » n’était pas un Christ en Gloire, il n’avait pas de couronne lors la messe de Fatima !

Un autre Christ de Nicole Hémard a récemment intégré l’église de l’Immaculée Conception en 2017 (Chapelle Saint-Josepth) à la suite de la fermeture de l’église Sainte-Bernadette de Boulogne où il était installé depuis son origine : il s’agit d’un Christ en Croix « traditionnel ». Le voici :

Chapiteau de tabernacle : Les 4 évangélistes et St Jean-Baptiste tenant l’Agneau

Cette œuvre de Nicole Hémard, qui orne le chapiteau destiné à supporter le nouveau tabernacle, a été réalisée et posée en avril 1968. La représentation de Saint Jean-Baptiste tenant l’Agneau de Dieu entouré des 4 évangélistes, exprime l’unité qui existe entre le pain de la Parole de Dieu, et le pain de l’eucharistie. Saint Jean-Baptiste représente le lien entre l’Ancien et le Nouveau Testament. La venue de l’Agneau était préparée par l’Ancien Testament.

Pour avoir plus d’information sur Nicole Hémard, cliquer sur la vignette suivante :

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