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Album-Photos Journées Européennes du Patrimoine 2017 :
2e partie : Concert d’Orgue du 16 septembre par Didier Hennuyer

Voici quelques photos-souvenirs du magnifique concert donné le 17 septembre 2017 à 15h par Didier Hennuyer, titulaire des orgues de la Cathédrale de Boulogne-sur-Mer, ici sur les orgues anglaises Spfeechly & Ingram (1870) de l’Immaculée-Conception de Wimereux.

Cliquez sur les photo pour les voir dans leur définition optimum.

ATTENTION MODIFICATION : CHANGEMENT D’ORGANISTE
POUR LE CONCERT D’ORGUE DU 29 JUILLET 2017

Nous aurons la chance d’accueillir et d’écouter l’organiste NICOLAS PICHON qui remplacera au pied levé l’organiste DAMIN SPRITZER (qui n’a pu venir des USA pour raison de santé) pour le CONCERT D’ORGUE à l’église de l’Immaculée Conception de Wimereux ce Samedi 29 juillet 2017 – 18h. (Sur l’orgue Speechly & Ingram, seul orgue Monument Historique de facture anglaise de la région) – entrée gratuite –

Nicolas PICHON est né en 1981, a étudié l’orgue, le piano et le solfège dans les classes de François BOCQUELET à l’ENMD de Calais et Vincent LEROY à l’ENMD de Tourcoing, il s’est perfectionné au conservatoire supérieur de Paris (rue de Madrid). Il s’est perfectionné dans l’art de l’improvisation auprès de Pierre PINCEMAILLE au CRR De St Maur des fossés ; enseignement couronné par un premier Prix d’improvisation obtenu en juin 2012.

De cet enseignement, il s’est vu récompensé en 2013 du premier prix et prix du public au Concours international d’improvisation de Luxeuil Les Bains dans le cadre du Festival. Il a également été récompensé à l’Orgelbespelingen de Sinkt Maarten 2012 à Courtrai en Belgique.

Organiste titulaire des grandes orgues de St Martin d’Esquermes à Lille depuis 2000, il est à l’origine, et directeur artistique, du festival d’orgue de St Martin d’Esquermes. En marge des Concerts Soliste, il se produit régulièrement en accompagnateur de choeur, ensemble cuivres & orgue, avec l’Ensemble Hexactus qu’il a fondé, et qui joue le grand répertoire pour orgue et ensemble de Cuivre (Vierne, Dupré, Litaize, Penard, Widor,…)

Titulaire de la carte professionnelle d’organiste liturgique du diocèse de Paris, il est suppléant aux grandes orgues de Ste Clotilde à Paris.

En Septembre 2010, il est nommé Organiste titulaire des grandes orgues de la chapelle de la Maison d’éducation de la Légion D’Honneur à Paris-St Denis.


 

Samedi 1er juillet : « Nuit des Eglises » :

à l’Immaculée Conception de Wimereux

de 19h à minuit :

sur fond d’illumination polychrome du choeur de l’église.

dans le cadre du réseau « Eglises Ouvertes Nord de France »,

en collaboration avec le réseau « Narthex »

et avec le soutien de la « Conférence des évêques de France ».

Voir article de l’agenda Narthex

Pour plus d’info sur la Nuit des Eglises dans le Diocèse d’Arras, cliquez sur le lien :

Nuit des Eglises dans le Pas de Calais

Pourquoi la Nuit des Églises ? Voyez la vidéo :

PROGRAMME DE LA NUIT DES EGLISES A WIMEREUX

19h : vêpres,

19h30 : chant & musique instrumentale : Soprane : Brigitte Devrière (solistes la chorale Chanter Happy), Flute à bec : Bernard Haye, Guitare classique : Roland Mesnil, Orgue : Franck Weens – musiques de la renaissance au romantisme (Dowland, Byrd, Purcell, Haendel, Bach, Marcello, Caccini, Shubert, etc…)

20h15 : Visite commentée de l’église, avec la collaboration d’Arnaud Destombes

21h : Concert de l’Harmonie Municipale

21h45 : Conférence de Richard Honvault (historien-conférencier) : Le Boulonnais, phare pour la chrétienté au XIXe siècle

22h30 : auditions d’orgue,  

23h30 : Conclusion par les Complies.

 

 

Descriptif interne / Etudes préalables à la restauration  (*):

Etude préalable

Elle consiste en une coupe de profil, un relevé de tuyauterie et un descriptif de démontage. Ce dernier n’a pas été établi par le premier facteur en charge de sa restauration avant sa mise en faillite.

La coupe de profil au 1/20 est relevée sur ordinateur portable, la précision du détail étant de cinq millimètres. Nous avons établi en réalité 4 coupes qui correspondent aux quatre postes suivants : structure interne, parcours du vent, mécanismes des jeux, mécanismes des notes. Cette coupe nous a été indispensable pour la remise en place des pièces dispersées. Le relevé de la tuyauterie jeu par jeu consiste en la mesure des principaux paramètres sur des tuyaux test (les do et les fa). Chaque jeu est relevé sur un tableau qui permet une étude comparative entre eux ou avec d’autres instruments, les paramètres mesurés sont ceux utilisés pour la fabrication des tuyaux. Les anches ont fait l’objet d’un relevé note à note, leurs caractéristiques étant plus spécifiques.

Les recherches pour la reconstitution de l’orgue ont été menées à Londres et à Brandon, une série de relevés photographiques ont permis de confirmer les éléments observés et de restituer certaines parties manquantes (les pédales d’expression et de trémolo notamment).

Le buffet et la charpente :

Tout l’instrument a été surélevé de sept centimètres. Si on compare avec l’orgue de Dalston, ce dernier est installé en contrebas et fait partie intégrante du choeur de l’église. Il est possible qu’à Boulogne, il ait été placé sur une estrade. Cette disposition a été conservée et améliorée car elle était indispensable pour pouvoir installer la mécanique de Pédale au fond de l’orgue.

La charpente est en sapin, de section 112×75 peinte en noir. Elle comporte six pieds principaux qui reposent à même le sol. C’est le poids des éléments et notamment de la boîte expressive qui assure la stabilité de l’ensemble.

Le buffet est la seule partie visible de l’orgue, pour le visiteur, c’est le seul élément d’appréciation. La caractéristique principale de l’orgue anglais est le meuble réduit à un simple soubassement supportant des tuyaux de façade ornementés au pochoir. Les côtés du buffet avaient entièrement disparus lors du déménagement à Wimereux. Pour protéger la partie instrumentale, nous avons reconstruit les deux côtés en imitation de la partie avant. Le soubassement de la console avait disparu lors des premiers travaux a aussi été reconstitué. L’état de surface était très altéré et il nous a paru préférable de rétablir la teinte au vernis alkyde.

Les sommiers :

Les sommiers de Wimereux sont fabriqués avec des essences de bois très légères. Tous les éléments de la grille sont en sapin, les barrages sont espacés par des flipots puis le châssis est serré et collé tout autour. La table est plaquée par dessus, elle est en acajou d’épaisseur 10mm, ce qui est relativement faible. Les deux sommiers sont fabriqués en miroir, ils sont parfaitement identiques, de disposition diatonique, d’un seul tenant avec un petit passage de 30cm au centre pour l’accord et un débord à chaque extrémité pour pouvoir placer des basses postées. Les gravures sont larges, 34mm au 1C avec une profondeur de 72mm; les soupapes sont très longues : respectivement 300 au grand-orgue et 340 au récit. Pour éviter les problèmes de décollement, ces soupapes sont brisées. La partie avant de la soupape se soulève de quelques dixièmes de millimètres avant d’entraîner la partie arrière, le réglage se fait au moyen d’un écrou. C’est pour cette raison que le sommier de Récit est muni d’un flipot qui n’est pas totalement étanche pour séparer les anches des fonds, il n’y a donc pas de phénomène de double attaque des anches.

Les sommiers sont restés pendant deux ans sur la tribune, ouverts, sans protection particulière. Après les essais d’étanchéité réalisés en atelier, les tables présentaient des fentes, les emprunts étaient nombreux. Les gravures ont été réencollées, à trois reprises. Les trous de la table étant masqués, chaque gravure est noyée de colle chaude, on ouvre les trous et on laisse s’écouler la colle. Cette opération doit se réaliser rapidement, dans une atmosphère très chaude. On laisse le sommier sécher environ deux à trois semaines. Pendant ce temps toutes les pièces mécaniques peuvent être restaurées : dressage des soupapes, remise en peau du joint de fermeture, nettoyage des pièces en laiton à l’acide chromique, remplacement des capillaires et des demoiselles.

Au remontage, le siège des soupapes ont été dressés à la varlope pour obtenir une parfaite planéité. Les tables n’avaient n’a pas de joints et se trouvaient donc bois sur bois avec le registre. Etant donné la faible épaisseur des tables, il était impossible de les dresser, d’autre part les chapes sont très larges, elles recouvrent deux ou trois jeux. Pour obtenir une étanchéité parfaite, nous avons mis en place des joints de feutre entre la table, les registres et les chapes. Pour garder un caractère réversible à cette modification, les faux registres ont été rechargés avec du carton épais correspondant à la sur-épaisseur des joints. Le registre doit glisser entre la table et la chape avec un très léger jeu, la chape est calée avec du papier fin, vis après vis pour obtenir un tirage sans dureté et sans à-coups. Ces chapes sont non seulement très larges mais aussi très fines. Fabriquées en acajou, elles sont gravurées pour les fonds et ne dépassent alors pas 32mm d’épaisseur, celles des anches ont 27mm d’épaisseur.

Le parcours du vent :

Le parcours du vent a été modifié de nombreuses fois. Les sommiers portent les traces de plusieurs introductions différentes. Le volume du réservoir de l’orgue est très important et semble disproportionné par rapport à l’instrument. La charpente a été entaillée pour placer le réservoir. Il est impossible de définir l’alimentation d’origine et tous les éléments existants ont été conservés. Le réservoir était en excellent état, il avait été remis en peau en 1937, les peaux ne présentaient aucune lésion hormis des points de frottements sur d’autres éléments de l’orgue. Certains nez, des charnières usées et les talons des aînes ont été remplacés par des peaux neuves. Sous le réservoir, deux pompes à main actionnées par un levier sont encore en état de fonctionnement. Les deux panneaux supérieurs de la table se démontent pour l’accès à l’intérieur du réservoir. Dans le réservoir sont placés les deux soupapes d’admission des sommiers de Flûte 16 Pédale. Un système de tringlerie transmet perpendiculairement, de chaque côté, l’appel du registre.

La pression est établie par 8 poids de fonte frappés au nom des facteurs d’orgues et 4 cubes de pierres de taille, elle est de 75mm de colonne d’eau.

Chaque sommier est pourvu d’un seul portevent, de faible profondeur mais très large, ils sont en sapin. Le trémolo et le sommier de soubasse sont alimentés par des postages.

Les postages du Récit avaient été retrouvés dans un carton sur la tribune, par contre tous les postages de la façade ont disparu et il a fallu les refaire en plomb. Ils n’ont pas de coudes, tous les angles sont soudés ce qui représente un travail considérable.

La façade, la Pédale et les basses du Récit sont placées sur des pièces gravées. Toutes ces pièces gravées présentaient des décollements entraînant des emprunts. Elles ont été réencollées à la colle chaude, celle de façade a été en partie démontée pour réparer plusieurs gravures éclatées.

Le vent est fourni par un ventilateur électrique placé dans un caisson insonorisé dans le soubassement. Ce ventilateur est de marque LAUKHUFF, 14m3, tri-phasé. Il est garanti trois ans par le constructeur. Son entretien nécessite de le huiler toutes les mille heures d’utilisation ou tous les dix ans. Une fiole d’huile est posée dans le caisson, la quantité à verser est de 10ml dans chaque gicleur operculé par un capuchon rouge.

La tuyauterie :

Dans le cadre d’une restauration, le travail du facteur d’orgues consiste en une gestion de l’existant. La restauration se doit de résoudre tous les problèmes d’affaissement, de soudures cassées, de tuyaux déchirés, décalés ou même totalement disparus sans modifier la structure
initiale.

A Wimereux le patrimoine existant est en bon état. Une grande partie des tuyaux avaient déjà été nettoyée et vérifiée et les problèmes ont plutôt été ceux résultants du stockage prolongé et des mélanges fait lors des différents déménagements. Ainsi toutes les anches m’ont été confiées mélangées dans des cartons, et un tri minutieux a été nécessaire pour rétablir les canaux avec leurs coins et leurs languettes.

La façade, criblée lors de la dernière guerre, a été débosselée avec difficulté, les soudures de réparation s’étalant largement à l’intérieur des corps. Les pieds ont été repeints pour améliorer l’état visuel.

Les opérations touchant à la modification sonore ont été réalisées sur place après écoute. La tuyauterie présente ici une grande unité. L’alliage d’étain et de plomb est du spotted dans une proportion de 45% d’étain, pour tous les jeux, sauf la façade qui a un titrage plus pauvre. Le métal est épais, ce qui assure une excellente tenue du tuyau. Le traitement sonore est identique pour tous les jeux. Lors de mon voyage à Brandon, j’ai pu visiter les ateliers de la manufacture Walker et rencontrer les harmonistes. Il est étonnant de constater que les paramètres d’harmonisation sont toujours les mêmes : tuyaux en spotted, bouches relativement hautes, très fortes dentition, lumières très larges, pieds ouverts. Lors de la mise en place, mis à part l’attaque et le volume sonore, qui se règlent par la hauteur du biseau et le vent au pied, les caractéristiques du timbre sont très peu modifiées. Cela donne une harmonisation puissante, très stable mais avec le défaut de pas être très chantante. Cette manière de procéder est totalement différente de la manière française qui recherche l’élégance du timbre avant toute chose.

Le travail des jeux d’anches a été délicat, les épaisseurs de languettes sont fortes et pas toujours très suivies. La pose des languettes triangulaires sur les canaux et leur assujetissement par le coin demande une bonne habitude. En fonction des jeux, les saillies et les courbures sont différentes. Les saillies de la Trompette sont très courtes, le point d’accord est juste à la sortie du noyau, les languettes ont une courbure assez accentuée demandant une très grande régularité. Les saillies du Hautbois et de la Voix Humaine sont plus longues, le point d’accord est à environ un centimètre de la sortie du noyau. Les languettes sont moins accentuées en courbure, laquelle est légèrement plus appuyée en bout pour le Hautbois.

Le diapason moyen s’est établi à 440Hz à 15°, avec un tempérament parfaitement égal. La plupart des tuyaux sont coupés sur le ton et il n’y a pas de fort écart d’accord, seuls une trentaine de tuyaux ont dû être rallongés.

(* : source : Document de restauration fournis par le facteur Nicolas Toussaint, disponibles sur son site : http://orguent.fr/)

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Documentation historique du Restaurateur Nicolas Toussaint (*)

L’orgue de l’église de l’Immaculée Conception a été acheté au temple protestant de Boulogne en 1925, mais l’origine de l’instrument est plus ancienne. Malheureusement, toutes les archives concernant la communauté anglicane ont disparu et il est difficile de connaître la première disposition de l’instrument.

Le buffet porte en lettres d’or l’inscription suivante :
Speechly & Ingram London D. C.
et chaque poids en fonte du réservoir est marqué du nom de ces deux facteurs d’orgues associés, Henry Speechly et Eustace Ingram.

Eustace Ingram est né en 1837, mort en 1924, il entre à l’âge de 21 ans comme harmoniste de jeu d’anches chez Henry Willis après avoir fait son apprentissage chez Snell. C’est là qu’il rencontre Henry Speechly, ancien apprenti de J.C.Bishop et compagnon de H.Willis depuis 1848. En 1860, Henry Speechly s’installe à son compte au 43 King’s Road, St Pancras, London. Les deux hommes s’associent en 1869 et se séparent le 09 Septembre 1873. Ils poursuivent séparement leurs activités. Speechly travaille avec ses deux fils, ils s’installeront en 1889 à Dalston et le fond de l’entreprise sera vendu après la mort du dernier fils à Mander Ltd. Ingram poursuit son activité seul jusqu’en 1895, il semble que ses enfants s’associent alors avec lui (Eustace junior et Arthur Essex, ce dernier s’installant à Edinburgh) en rachetant plusieurs ateliers (Hines et Holdich). La société Ingram & Co s’installe à Hereford. Elle sera vendue après 1941 à Willis & Sons Ltd. L’association Speechly et Ingram n’a duré que 4 années, l’orgue de Wimereux a donc forcément été construit durant cette courte période.

C’est une inscription sur la soupape du 1er Do du Récit qui nous donne l’année exacte de la fabrication :
1C Swell J.Webb 1870.

Plusieurs orgues de cette même période subsistent en Angleterre, ils ont servi de modèles pour conduire la restauration :
· St. Mark’s Church, Dalston, London E8. Grand orgue de trois claviers construit en 1871 (Cf. photo).
· Holy Trinity Church, Park Street, London. Deux claviers, construit en ?
· Baptist Church, Brandon, Suffolk. Un clavier, construit en 1872.

NDLR : Nos recherches ont permis aussi de retrouver d’autres orgues « Speechly & Ingram » : un en Australie : l’orgue de St Andrews Church, à Morwell. , l’autre à Bosbury : l’Orgue de la Holy Trinity Church

Le panneau de console portait une plaquette en bakélite ainsi rédigée :
Removed & reerected by Gustave INGRAM LONDON 188?
Nicolas Toussaint, facteur d’orgue, lors de ses travaux de recherche en vue de la restauration, précise qu’il n’a pas trouvé la trace de Gustave Ingram et les indications que nous trouvons par la suite dans l’orgue sont plutôt contradictoires sur la date de ces travaux. Peut-être cette plaquette a-telle été mise en place longtemps après avec quelques erreurs biographiques.

ndlr : On peut penser aussi que la plaquette initiale mentionnait « Eustace Ingram » inscrit en lettres gothiques et qu’elle ait été lue et transcrite sur une nouvelle plaquette de remplacement en « Gustave Ingram » par des yeux inhabitués à la lecture de ce type de calligraphie. Pour preuve : nos recherches portant sur les autres orgues construits ou relevés par E. Ingram montrent que leurs plaquettes, si elles sont toujours d’origine, sont en calligraphie gothique, et se lisent par des yeux non exercés : « Gustace Ingram ».

Deux inscriptions ont été retrouvées à l’intérieur de l’orgue :
Sur la barre de repos des ressorts du Récit :
“This Organ was taken down from the gallery of the church, reerected in the present position.
Rebuilded throughout including palled feld by Ingram 1891”
Sur la soupape du 1C du Grand-Orgue :
“Rehalbeted by G.Horvard Nov. 1892, Deal Kent.”
On peut penser que l’orgue se trouvait sur la tribune puis fut déplacé et restauré en 1891/92 , vraisemblablement toujours dans le temple de Boulogne (et peu vraisemblablement à partir d’un autre édifice).

Une fois l’orgue en place à Wimereux, Jean Decroix le restaure en 1937. En 1944, une bombe tombée sur le coté gauche de l’église crible la façade et la tuyauterie du clavier de Grand-Orgue. Des travaux de sauvetage sont entrepris, avec des moyens de fortune après la guerre, l’instrument sera ensuite entretenu de façon sporadique puis s’éteindra peu à peu.

Devant l’intérêt de cet instrument, seul orgue anglais conservé dans son intégrité au nord de la
France, la partie instrumentale est classée Monument Historique le 26/12/87.

En 1991, les facteurs d’orgues Millot et Jaccard sont attributaires du marché de restauration de l’orgue. Après le démontage de l’orgue et un début de travaux, la société fait faillite, l’instrument est alors un amoncellement de pièces éparses. Un nouveau marché attribue la restauration à Nicolas Toussaint qui mènera le chantier à bien en 1997.

(* : source : Document de restauration fournis par le facteur Olivier Toussaint, disponibles sur son site : http://orguent.fr/)

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Description de l’Orgue par Bernard Hesdin (*)

(* : « Les Orgues du Pas-de-Calais – Inventaires – Cahiers du Patrimoine », par Bernard Hesdin et M. Vanmackenberg  – Lille – Domaine Musique Nord-Pas-de-Calais, 1996)

Buffet

Le soubassement est constitué d’un habillage de panneaux en sapin avec un ensamble de tuyaux peints : un même thème pour chaque tuyau : fleur de lys, fleur, feuillage, dans des tons camaïeux de beige et de brun, réhaussés de dorures. « SPEECHLY & INGRAM » est inscrit sur le soubassement.

Il n’y a ni fond, ni plafond. La boîte expressive en sapin, avec jalousie horizontales, est située dans le prolongement du grand-orgue. La partie instrumentale repose sur une charpente indépendante en bois. Les tuyaux de façade sont en métal pauvre et épais avec écussons en ogive et oreilles.

Console :

En fenêtre, en chêne, et fermée de deux glissières latérales. Clavier en tilleul, fronton à angles droits, naturelles replaquées en matière synthétique et feintes arrondies en ébène. Octave 162 mm. Pédalier rayonnant et concave en chêne. Tirants en chêne de section ronde, disposés sur une colonne de part et d’autres du clavier. Pommeaux en palissandre avec nomenclature des jeux gravée en anglais et en caractères gothiques, des porcelaines ovales, avec la traduction française des jeux, ont été disposés sur les montants latéraux de la console. Accouplements, appels et trémolo par pédales en fer à accrocher. Disposition initiale du crescendo-decrescendo par pédales en fer ; appels : Dulciana, Flute harmonic, trois 8 pieds, 4 et 2 anches. Expression pour pédale à bascule. Expression par édale à bascule. Banc en chêne. Porcelaine gravées sur le pupitre indiquant, l’une : « Restauré par J. Decroix, 1937 », et l’autre : « Remov’d & reerected by Gustave Ingram, London, 188? »

Transmission :

Mécanique non suspendue. Rouleaux d’abrégés en sapin, deux abrégés vis-à-vis, en bout de claviers, pour les manuels ; un abrégé avec rouleaux en métal, sous les soufflets, pour la pédale latérale. Equerres en chêne. Tirage mécanique des jeux avec pilotes octogonaux pour le grand-orgue et carrés pour le récit. Dispositif de tirage à l’italienne pour le crescendo/decrescendo.

Sommiers :

A gravues, en sapin, tables en acajou. Layes vissées. Dispositions diatoniques. Soupapes brisées. Doubles soupapes pour les basses. Pas boursettes.

Un sommier pour le grand-orgue, en deux parties. Laye à l’arrière. Ordre des chapes : Open diapason 8 ft, Dulciana 8ft, Stopped diapason & Clarabella 8 ft, Gemshorn, 4 ft, Flute harmonic 5 ft, Flageloet 2ft.

Un sommier pour le récit en deux parties. Laye à l’avant. Ordre des chapes : Double diapason 16 ft, Violin diapason 8 ft, Lieblich Gedackt 8 ft, Principal 4 ft, Fifteenth 8 ft, Hautbois 8 ft, Vox humana 8 ft.

Un sommier de pédale en deux parties, disposé perpendiculairement de part et d’autres du buffet, pour le Grand Open Diapason 16 ft, basses du fond.

Un sommier à pédale chromatique en une partie, disposé devant le Grand Open Diapason 16 ft, côté g »’ du buffet, pour le Grand Bourdon XVI, basses au fond.

Soufflerie

Réservoir à deux plis compensés, situé dans le soubassement, sous la boîte expressive et actionnable par un levier en bois. Parallèlisme en fer. Gosiers à plis. Portevents en sapin. Postages en plomb. Pression environ 85 mmHg. Ventilateur électrique Meidinger.

Tuyauterie

D’origine, hormis la voix humaine sur flanc. En métal pauvre et épais, essentiellement en spotted. Tuyaux en bois en sapin, peints en marron. Pieds de vent mesuré. Tuyaux coupés au ton à l’origine, les quelques entailles de timbre ou d’accord sont postérieures. Dents nombreuses et profondes . Oreilles. Diapason : La 435 Hz à 3°.

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Un orgue neuf pour la Holy Trinity Church de Boulogne (1870)

Des recherches récentes (*) permettent de préciser l’acte de naissance de l’Orgue de Wimereux initialement installé à Boulogne dans la Holy Trinity Church (église anglicane, dans l’ancien Couvent de Capucins, place des Capucins), avec une date d’achèvement en janvier 1870. Une revue musicale hebdomadaire britannique de la deuxième moitié du 19e siècle, « The Musical Standard« , très prisée dans les milieux de la musique d’orgue, de la composition musicale, et du chant choral pour les paroisses, vendue pour la modique somme de 2 pences, plubliait régulièrement des actualités en matière musicale. C’est ainsi qu’une publicité pour la société de Messieurs Speechly & Ingram apparaissait à la page 50 du n° 12 du samedi 29 janvier 1870 de « The Musical Standard » en ces termes :

« Organs !! Organs !! Organs !! To be sold, a bargain, must be cleared to make room for new ones now building by Messrs. Speechly and Ingram, of the Camden Organ Factory, King’s Road, London, N.W. …« 

(« Orgues !! Orgues !! Orgues !! A vendre, Une affaire, A liquider pour faire place à de nouvelles réalisations de Messieurs Speechly et Ingram, Fabrique d’Orgue du quartier de Camden, King’s Road, Nord-Ouest de Londres, … »)

puis cette publicité donnait la liste de leurs denières réalisations (à Exeter, Budock en Cornouailles, Gloucester, Great Barton dans le Suffolk, et d’autres) dont « Trinity Church, Boulogne » en précisant « for further particulars, Apply to Messrs. Speechly and Ingram » (« pour plus de détails, présentez vous à MM Speechly et Ingram »). Malheureusement il ne nous est pas possible d’avoir ce jour plus de détails.

Sauf que ce même numéro du « Musical Standard », à la page 53, nous donne quelques précisions supplémentaire dans la rubrique : « Organ News » en publiant quelques infos sur l’édification de nouveaux instruments, avec leur « synopsis », et c’est ainsi que l’on peu lire dans la 2ème moitié de la colonne de droite :

« France – Synopsis of an organ building by Messrs, Speechly and Ingram for Trinity Church, Boulogne-sur-mer, France« ,

puis suivent les caractéristiques techniques de cet orgue :

  • Great Organ, CC to G3

    • Open diapason (metal), 8 feet, 56 pipes
    • Dulciana-gamut G, lower 7 notes from N°3- (metal), 8 feet, 49 pipes
    • Stopped diapason and clarabella (wood), 8 feet, 56 pipes
    • Gemshorn (metal), 4 feet, 56 pipes
    • Harmonic flute (metal), 4 feet, 56 pipes
    • Flageolet (metal), 2 feet, 56 pipes
  • Swell Organ, CC to G3

    • Double diapason (wood), 16 feet tone, 56 pipes
    • Violin open diapason (metal), 8 feet, 56 pipes
    • Lieblich gedact (wood), 8 feet tone, 56 pipes
    • Principal (metal), 4 feet, 56 pipes
    • Fifteenth (metal), 2 feet, 56 pipes
    • Hautboy (metal), 8 feet, 56 pipes
  • Pedal Organ, CCC to Tenor F (Radiating en Concave Board)

    • Grand Open Diapason (wood), 16 feet, 30 pipes
  • Couplers : Swell super-octave, Swell to Great, Swell to Pedals, Great to Pedals.

  • Four composition pedals to Great Organ ; Two ditto ditto to Swell

  • TOTAL : 695 pipes

The whole of the pipes inside the organ are of the best spotted metal. Illuminated speaking front.

(« La totalité des tuyaux à l’intérieur de l’orgue sont du meilleur métal en « spotted ». Tuyaux jouant en façade (« montre ») décorés d’enluminures »)

(* : « The Musical Standard, 29 jan 1870, n° 287 »  dans les archives de « Harvard College Library, from the Elkan Naumburg Fellowship Fund » – recherches effectuées en 2015 par Franck Weens)

On peut donc noter les transformations et améliorations de l’orgue apportées dans les années suivantes jusqu’à ce jour : le Récit a acquis de nouveaux jeux : Mixture, Trompette et Voix Humaine ; le pédalier a acquis un deuxième jeu : le Grand Bourdon 16, tandis que le clavier du Grand-Orgue n’a pas été modifié.

vers 1880 : Relevage

Le catalogue « Les Orgues du Pas-de-Calais – Inventaires – Cahiers du Patrimoine », par Bernard Hesdin et M. Vanmackenberg (Lille – Domaine Musique Nord-Pas-de-Calais, 1996), mentionne certes que l’intrument de facture anglaise aurait été construit dans les années 1850 (mais c’était sans connaître les informations récemment mises au jour grâce au « Musical Standard » de janvier 1870). Il est dit ensuite qu’il fut restauré par un dénommé Gustave Ingram, facteur londonien, dans les années 1880. On a en effet retrouvé lors de la restauration une plaquette mentionnant ceci : « Removed & reerected by Eustace INGRAM LONDON 188? ».

ndlr : les recherches concernant le facteur d’orgue Gustave Ingram sont restées vaines, mais peut-être s’agit-il « Eustace Ingram » dont la calligraphie en lettres gothiques a pu posé quelques problèmes de relecture par des yeux non-aguerris ?

Le concert inaugural après restauration fut donné par l’organiste et compositeur boulonnais Alexandre Guilmant.

Exemple de plaquette utilisée par Eustace Ingram apposée sur les orgues de sa facture ou dès sa restauration.

Comme à son habitude sur chacun des orgues dont il avait l’entretien, le facteur d’orgue Eustace Ingram avait fait placé sur le montant droit du coffrage de la console, au plus près de la planche du pupitre, une étiquette destinée au service après vente. Celle-ci est encore visible aujourd’hui ; on peut y lire :

« TO THE ORGANIST – Should this Organ require attention, please address not later than Friday if possible, to ensure it being attended the same week, EUSTACE INGRAM, Organ builder, Burnard Place, Eden Grove, Holloway, London. »

(À l’intention de l’organiste, que cet orgue soit l’objet de votre vigilance : s’il vous plaît, veuillez vous adresser au plus tard le vendredi, pour être certain que votre demande soit prise en considération dans le courant de la semaine, si possible, à Eustace Ingram, facteur d’orgue, à Burnard Place, Eden Grove, quartier d’Holloway, à Londres.).

On constate que le soucis de maintenance répondait déjà à l’epoque à des critères de réactivité importants qu’il était certes possible de respecter pour des instruments situés à Londres ou alentours, mais qu’il était plus difficile à mettre en œuvre dans certain cas : impossible de remettre rapidement en état un orgue défectueux (pour les offices de fin de la même semaine que la requête) si celui-ci était trop distant, outre-Manche par exemple, comme à Boulogne. Ceci obligea la société d’E. Igram à biffer à la plume les lignes concernant les délais d’intervention, qui n’étaient plus contractuelles.

1927 : Transfert et restauration par Frédéric Charles Crutchley

En 1927, à la fermeture de la chappelle anglicane Holy Trinity church de Boulogne-sur-Mer (ancien couvent de Capucins, place de Capucins), l’abbé BRASSART, curé de la paroisse de Wimereux, achète l’orgue au Révérend HAWARD et le fait installer dans la tribune déjà existante de l’église. Frédéric Charles CRUTCHLEY, facteur anglais établi à Blendecques, effectua la restauration. Le Grand Bourdon XVI, initialement à l’arrière de la boîte expressive, fut placé sur le côté. On installa une Vox Humana sur le flanc, et la pédale d’expression à cuiiller fut remplacée par une bascule (selon la même source : « Les Orgues du Pas-de-Calais, de Bernard Hesdin)

ndlr : cependant on notera que le facteur d’orgue Nicolas Toussaint a observé que tous les orgues « Speechly & Ingram » sont dotés d’une pédale d’expression par une bascule latérale.

1937 : Relevage par Jean Decroix

Jean DECROIX, de Marles-lès-Mines, à la demande de l’abbé MOURMIER nouvellement arrivé dans la paroisse, effectua une remise en état en 1937. Les travaux dureront quatre mois et le 25 juillet 1937, un concert inaugural fut donné par Jean PERGOLA, titulaire de St-Germain-l’Auxerrois à Paris. Les interventions de 1880 et 1937 sont mentionnées sur le pupitre.

Abîmé par la guerre 39/45

En 1944, une bombe tombée sur le côté gauche de l’église crible la façade et la tuyauterie des jeux du clavier du Grand-Orgue. Maître Jean PASCAL, de Lille fit une révision en 1957, sous l’initiative du père DELPIERRE.  Michel GARNIER, alors insallé à Lumbres, effectua quelques réparation en 1981 pour la somme de 4500 Frs, dans le cadre du Festival de la Côte d’Opale.

Classement Monument Historique (1987) et Restauration (1991-1997)

Le ministère de la Culture (direction des monuments historiques), considéra que la conservation de l’orgue présentait un intérêt public au point de vue de l’histoire de la musique et de l’art de la facture anglaise en France au XIXe siècle : l’orgue fut donc classé monument historique pour sa partie instrumentale (26/12/1987). Un programme de travaux fut établi par Bernard HEDIN, technicien-conseil auprès de la DRAC, en 1989. Le relevage complet de l’instrument fut confié, en 1992, aux facteurs associés Millot-Jaccard de Saulieu (Côte d’Or), mais la liquidation judiciaire de l’entreprise intervint en 1993. Le facteur Nicolas Toussaint, de Nantes, fut retenu en 1994, à la suite d’un deuxième appel d’offres. L’ordre de service fut lancé en 1996 et la restauration fut achevée le 16 janvier 1998

L’instrument a été béni par Mgr DEROUET, évêque d’Arras, le 16 août 1998. Le concert inaugural a eu lieu le 20 septembre 1998 avec la participation de François LOMBARD, organiste titulaire de l’église St-Pierre à Calais, et le concours de l’ensemble vocal LYRIADE dirigé par Danièle FACON.

Douze tuyaux de flûte XVI, disparus lors de la liquidation de l’entreprise Millot-Jaccard en 1993, sont refaits à neuf par Nicolas Toussaint et posés en avril 2009. L’orgue achevé est inauguré au cours de la messe dominicale du 27 septembre 2009 avec la participation de Didier Hennuyer, Organiste Titulaire de la cathédrale Notre-Dame et l’église Saint-François-de-Sales de Boulognesur- Mer, en présence de Roland Galtier, Technicien Conseil, et Dominique Dupilet, Président du Département du Pas-de-Calais, partenaire financier avec la Ville de Wimereux et la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC).

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Histoire et description de l’orgue anglais « Speechly & Ingram » (1870, NW London) de l’église de l’Immaculée Conception de Wimereux

Orgue Classé « Monument Historique » pour sa partie instrumentale (26/12/1987)

Restauration (1991-1997) :
Maître d’ouvrage : DRAC Nord Pas de Calais.
Maître d’oeuvre : Monsieur Bernard Hédin , Technicien-Conseil.

Facteurs d’Orgue pour la Restauration : Millot-Jaccard puis Nicolas Toussaint.

(cliquez sur l’icone pour aller sur son site)

Facteur d’Orgue actuel assurant son entretien semestriel : Bernard Aubertin :

(cliquez sur l’icone pour aller sur son site)

Composition

Great Organ – Grand Orgue : 56 notes (C-g »’) :
Open Diapason 8 – Montre 8
Dulciana 8 – Salicional 8
Stopped Diapason & Clarabella 8 – Bourdon et Clarabella 8
Gemshorn 4 – Prestant 4
Flute Harmonic 4 – Flute Octaviante 4
Flageolet 2 – Flageolet 2

Swell – Récit : 56 notes (C-g »’):
Double Diapason 16 – Quintaton 16
Violin Diapason 8 – Violoncelle 8
Lieblich Gedact 8 – Cor de Nuit 8
Principal 4 – Principal 4
Fithteen 2 – Doublette 2
Mixture – Mixture III rgs
Trumpet 8 – Trompette 8
Hautbois 8 – Hautbois 8
Vox Humana 8 – Voix Humaine 8 (c)

Pedal – Pédale : 30 notes (C-f’) :
Grand Open Diapason 16 – Flûte 16
Grand Stopped Diapason 16 – Soubasse ou Grand Bourdon 16

Accouplement Rt/GO, Tirasse Rt, Tirasse GO, Octave Grave, Trémolo, Appel hanches et mixture du Récit, Renvoi hanches et mixtures du Récit, Appel des 6 jeux du GO, Renvoi des 4 et 2 du GO

La : 440 Hz à 15°C

La composition de l’orgue n’a pas évoluée depuis sa fabrication, mis à part l’ajout de la Voix Humaine, sans doute assez rapidement après la première mise en place car sa tuyauterie est parfaitement identique à celle des autres jeux. L’harmonie du Quintaton du Récit a été modifiée pour le transormer en Bourdon 16 en relevant les hauteurs de bouche.

Il est possible de visiter l’orgue. Ceux qui le désirent peuvent prendre rendez-vous avec l’organiste, Arnaud Destombes, en téléphonant : 06 09 14 91 51 ou à l’Association AEICW au 06 88 95 72 88

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