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Nicole Hémard

Sculpteur spécialiste de l’art sacré
1er atelier à Wimereux

(article établi avec l’aimable collaboration de Nicole Hémard, Arnaud Destombes et Michel Debuyser)

INTRODUCTION

En 1994, Monseigneur Philippe Barbarin, alors curé de Boissy-Saint-Léger, a commandé à Nicole Hémard une statue pour sa paroisse : la statue de Notre-Dame de la Plaine. En recevant son oeuvre, il résumait ainsi la biographie de Nicole Hémard :

« Née en 1936, Nicole a fait les beaux-arts. Elève de Claude Gruer à Solesmes (72), elle a enseigné les lettres classiques pendant 9 ans. Elle sculpte pour répondre à l’attente des communautés. Elle a « entendu » l’appel de Jean-Paul II demandant aux artistes de mettre l’accent sur la Résurrection du Christ. Avec d’autres artistes, elle réalise un « Chemin de Résurrection » à Arras, nouvelle médiation du chemin de croix qui conduit jusqu’à la lumière de Pâques. Souvent, elle a sculpté le Christ crucifié et glorieux tout à la fois. Elle aime beaucoup la polychromie. Elle a travaillé pour le centre Jean-Paul II à Dax, pour l’église Saint-Thomas d’Aquin à Paris, pour la Cathédrale de Bangui (en République Centrafricaine) et celle de Compiègne (Christ Ressuscité, Vierge à l’Enfant, réfection d’oeuvres anciennes)… »

Mais qui est cette artiste wimereusienne, à qui le futur primat des Gaules s’adresse pour modeler l’espace liturgique de sa paroisse, et qui reçoit commande de diverses communautés, paroisses, différentes cathédrales, différents pays ou continents ? Pour en savoir plus sur cette artiste, nous sommes allés à sa rencontre chez elle, où elle nous a reçus chaleureusement, et nous a permis de découvrir nombre d’informations importantes tant sur sa vie, son oeuvre, que sur l’histoire de l’église de Wimereux au temps du R.P. Henry Delpierre. Voici le fruit de cette rencontre…

 

PLAN

(Cliquer sur l’icône correspondant à la partie du plan que vous souhaiter explorer)

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean LAMBERT-RUCKI

Jean Lambert-Rucki est un sculpteur polonais arrivé en France en 1911 et naturalisé en 1932. Parmi ses œuvres, on compte de nombreux Christs en croix, tels que celui qui se dresse au-dessus de l’autel de l’église de l’Immaculée Conception de Wimereux. Ils se distinguent par leurs faciès de type africain, leurs dreadlocks et leurs jupons. Celui de Wimereux est arrivé en juillet 1958 et a été réalisé par François Biais, orfèvre à Paris.

Né en 1888, cadet d’une nombreuse famille, Jean LAMBERT-RUCKI en sera l’enfant prodige. Il a onze ans quand son père meurt subitement. Il aide les siens à vivre en faisant des portraits qui surprennent les bourgeois de Cracovie. Il entre au Gymnase de sa ville natale pour y faire ses études, puis à l’Ecole des Beaux-Arts où il devient le camarade de Kisling qu’il retrouve plus tard à Paris. Sa jeunesse est marquée par la richesse du folklore de l’Europe Centrale, il fait de fréquents séjours en Russie, fréquente les tziganes, apprend le saut périlleux, les danses russes et son œuvre en demeure imprégnée profondément.

Enthousiasmé par une exposition des œuvres de Gauguin à Cracovie, il décide de venir à Paris où il arrive un matin de février 1911 avec 17 francs pour unique fortune. Il fait aussitôt l’heureuse et providentielle rencontre d’un ami polonais qui l’héberge.

Il s’inscrit à l’Académie Colarossi. Il se mêle à la bohême de Montparnasse, fréquente le Dôme puis la Rotonde, y rencontre notamment Soutine, Survage, Modigliani (qui lui conseillera de se consacrer à la sculpture et dont il partagera brièvement la chambre au 8, rue de la Grande Chaumière lors de sa démobilisation en 1919), Foujita, Kisling, Blaise Cendrars, Max Jacob. Il gagne sa vie en jouant la comédie à l’Odéon et fait de la retouche photographique à Montmartre, ce qui ne l’empêche pas d’avoir faim un jour sur trois. Solitaire, il le demeurera toute sa vie, fuyant le monde avec ses exigences et ses vanités. Sa raison d’être sera cet incessant besoin de créer, de faire du « nouveau ».

En 1913, il s’installe dans un atelier au 29, rue Campagne Première à Paris, 14ème.

En 1914, en s’engageant au sein de l’armée française, dans le Bataillon des Volontaires Etrangers pour servir la France, il francise son nom : Jean-Lambert étant son prénom, Il choisit le patronyme de Jean LAMBERT-RUCKI.

Pendant toute la durée des hostilités, il est dans le Bataillon des Volontaires Etrangers, et est affecté au « Service Archéologique de Salonique » où il procède à des fouilles, descendant au moyen d’un treuil dans les tumulus grecs. C’est ainsi qu’il participe à la création d’un Musée d’Archéologie à Athènes et qu’il fait des copies de mosaïques de Sainte Sophie de Salonique pour le Musée du Louvre sous la direction de Jean Guiffrey , le Conservateur du « Département de la Peinture ». Il se lie d’amitié avec Joseph Csaky et Gustave Miklos qui deviendra le parrain de sa fille Théano dite « Mara ».  La Grèce, avec ses bleus uniques, ses ruelles blanches et voûtées l’inspirera dans de nombreuses compositions.

En 1918, démobilisé, il revient à Paris où il se fixe au 12 rue du Moulin-de-Beurre dans 14ème, dans le quartier de Montparnasse peuplé d’artistes. Il y a encore des fermes avec des vaches à Montparnasse. L’artiste nourrit des chats abandonnés qu’il aime. Il affectionne particulièrement le chat, la vache, le chien et l’âne dans son œuvre. Il devient membre de la Section d’Or dont le but est de faire connaître les artistes novateurs de différentes nationalités et d’organiser des expositions avec auditions musicales et littéraires dans nombre de pays. Il expose aussi aux Indépendants et au Salon des Artistes Décorateurs. C’est dans le décor du quartier de Montparnasse qu’il compose la première partie de son œuvre. A travers le toit vitré de son atelier, apparaissent les étoiles et la lune qu’il a peinte tant de fois dans ses premières œuvres, qu’elle soit rouge, noire ou blanche. Des iris et des lauriers roses grimpent le long des portes. Il retrouve le cadre même de ses rêves d’adolescent. Sur le pavé des rues, il imagine des ombres d’amoureux qui se croisent et s’étalent sur les pans de mur ou sur l’asphalte mouillé de lune : loin des agitations du siècle, il continue à bâtir son propre monde poétique.

En 1920, il épouse Monique Bickel (née en 1892), elle-même élève du sculpteur Rodin. Après sa demi sœur Léano, Théano dite Mara RUCKI nait le 7avril 1920. Cette même année, il rencontre le marchand d’art Léonce Rosenberg et retrouve son ami Léopold Survage aux côtés duquel, entre autres, il participe à la première exposition de la Section d’Or à la Galerie de la Boétie à Paris.

En 1923, il se lie d’amitié avec le dinandier Jean Dunand : une grande amitié naît entre ces deux êtres. Jusqu’à la mort de ce dernier survenue au cours de la dernière guerre, ils vont collaborer étroitement : il travaille les après-midis pour son ami pendant une vingtaine d’années afin d’assurer sa subsistance. Celui-ci lui laisse alors l’entière responsabilité de ses propres créations. Il refusera la proposition de Jean Dunand d’apposer leur double signature sur les œuvres qu’il réalise (sauf au tout début de leur coopération) au prétexte que ce n’est pas sa création puisqu’il s’agit de commandes. Mais on reconnait aisément son style notamment dans les nombreuses décorations des paquebots Atlantique et Normandie. Jean Dunand admire l’art de son ami Jean LAMBERT-RUCKI, en témoignent quelques rares pièces de laque que Jean Dunand a réalisées d’après des « cartons » de Jean LAMBERT-RUCKI et qui portent alors leurs deux signatures.La laque de Chine. On y reconnaît aisément le style RUCKIEN (selon le mot de ses amis) notamment dans les paravents, les portraits de gens célèbres, les boîtes à cigarettes, les bijoux, les objets précieux divers, les vases et panneaux décoratifs des paquebots en question.

En 1925 et jusqu’à la fin de sa vie, il multiplie les expositions de ses œuvres, exécute de nombreuses commandes dans toute l’Europe (chantiers en Alsace, au Canada, en Belgique, aux USA …) et pour des églises (importantes rénovations après la Grande Guerre), participe à la grande manifestation d’Art Sacré ou collabore avec Jacques-Emile Ruhlmann et Jean Dunand lors de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de Paris en 1925.

Dans les années 1920 / 1930 / 1940, traçant une nouvelle voie dans une forme de la statuaire particulièrement difficile, son instinct le porte vers l’Art brut et sans concession. Son œuvre démontre une puissante prémonition comme l’attestent les nombreuses pièces qu’il sculpte (bois, plâtre, ciment, terre-cuite, mosaïques) parmi lesquelles notamment :

« samedi soir, homme avec oiseaux, en prière, tête cubiste, personnage cubiste, figure cubiste, les deux amis, double masque, grand masque, masques, les flâneurs, le couple, la prière (ou femme agenouillée), les noctambules, couple au chapeau, couple au gibus, couple au chapeau melon, les amoureux, couple enlacé, retour de carnaval, la foule, grand masque, la naissance du monde, rencontre, le baiser, visage, le clown, les promeneurs, figure et son ombre, idylle, la prosternation, totem dit aussi masque et sphères, conciliabule, confidence, couple au parapluie, séduction, le songeur, le timide, composition à l’âne et au cercle, l’accordéoniste, les danseurs, tendresse, le chef, le grand écart, femme au voile, Eve, le penseur (obus), l’oiseleur, l’homme à la quille, le marionnettiste, l’homme journal, Marie-Madeleine, l’Annonciation, la nativité, la fuite en Egypte, le mont des Oliviers, la tentation de Jésus, le calvaire, la Cène, l’ours dans la forêt, la vache et son petit, la hotte, graffiti, les déguisés, les pains d’épice, les fous, l’épouvantail, les cerfs, les femmes, Saint Antoine, l’homme sandwich, le buveur, les chiens, l’oiseau, les deux animaux confrontés, le pélican, le chat, clown au chien, bestiaire, l’arlequin, jongleur, masque rouge, la danse, l’enfant au chat, le cavalier, cavalière, la femme au cerceau, madone, Hermès, mardi gras, maternité, le couple, berger, totem, mère et enfant, disques lombaires, l’enfant au poisson, tauromachie, chienne et son chiot, les oiseaux, la sieste, le buste de Madame David-Garnier (épouse du marchand David) … »

A partir de 1930, il repense entièrement une forme d’art qui lui paraît essentielle « l’Art Sacré ». Il devient ainsi l’un des pionniers de l’Art Sacré Moderne. Dans sa sculpture, c’est l’évidement des formes, c’est aussi la pureté des lignes exprimant son art avec un minimum de moyens. Tant en France qu’à l’étranger, il est recherché par le clergé de l’époque et les amateurs de cette expression mystique. Il reçoit alors beaucoup de commandes.

En 1931, il devient membre actif de l’U.A.M. (Union des Artistes Modernes) où il expose aux côtés de René Herbst, Le Corbusier, Mallet-Stevens, l’architecte Georges-Henri Pingusson, Jean Fouquet (le joailler pour lequel il exécutera des bijoux). Il quittera l’U.A .M. en 1950.

En 1933, il quitte l’atelier de Montparnasse pour celui du 26 rue des Plantes à Paris 14ème.

En 1936, il expose de gigantesques fusains retraçant l’épopée christique.

Lors de l’Exposition Universelle de 1937, il présente au Pavillon de la Lumière son fameux « Bonhomme Lambert » en haut de forme ou en melon, qui se métamorphose tour à tour en « grognard » de Napoléon, en joyeux clown, en homme de la rue… Avant beaucoup d’autres, il fabrique ce personnage à l’aide de balles de tennis (pour figurer les yeux), de fil de fer, de boîtes de conserve et d’ampoules électriques créant ainsi une structure magnifique d’ingéniosité : il se livre à des élucubrations d’un cubisme absolument individuel et toute sa vie, il a un besoin incessant de créer. Eclairé de mille manières, ce « Bonhomme Lambert » fut très populaire, engendrant des crises de fou rire auprès du public. C’est en accord avec Pingusson qu’il le réalise en même temps qu’un immense bas relief accueillant les visiteurs du Pavillon de l’U.AM. où l’on retrouve « ses hommes en silhouette portant le melon ou le gibus » chers à son cœur.

En 1938, il crée pour la Basilique de la Trinité à Blois le chemin de croix monumental (le plus grand du monde connu jusqu’à ce jour), sculpté dans du ciment frais projeté sur le mur, exigeant une virtuosité exceptionnelle.

En 1941, en l’église Sainte Thérèse de Boulogne-Billancourt, il réalise sculptures et chemin de croix des chapiteaux et de la crypte.

En mai 1943, il participe à une exposition collective dans le cadre des artistes du « 2ème groupe » de la Galerie Drouant-David à Paris ( Braque, Derain, Dufy, Maurice Denis…).

En 1946, des statues de Saint Jacques et de Saint Jean sont exécutées pour l’église de Laigle dans l’Orne.

En 1947, il poursuit dans la Basilique de la Trinité à Blois la décoration du pourtour du chœur, d’après des sujets tirés des Evangiles.

En 1948, il exécute des statues en chêne (Sainte Scholastique et Saint Benoît) et deux lutrins pour l’Abbaye de Saint Benoît du Lac au Canada.

Dans les années 1950 jusqu’à la fin de sa vie, en raison de ses problèmes cardiaques, il travaillera surtout la tôle, le fer forgé, soudé à l’autogène, battu, repoussé, la tôle et le fer soudés polychrome, le cuivre. Toutes les matières lui sont bonnes pour s’exprimer, les vides ont pour lui la même importance que les pleins, par les cavernes d’ombre qu’ils recèlent et l’accent qu’ils donnent au relief. Avec les outils de son art, il exprime ce qu’il sent selon les exigences du beau et il crée de nombreuses œuvres parmi lesquelles ses célèbres coqs : il s’arrête un jour devant une église du XIIème siècle démantelée par les bombardements mais sur le clocher duquel domine un coq resté intact ; il a envie de ce coq et après l’avoir longuement regardé, il décide d’en faire.

Parmi les œuvres de cette époque, citons notamment :

« coq (de nombreuses créations portent ce même titre), grand coq, petit coq debout, coq debout, poule et son petit, la hotte, taureau, les moutons, l’épouvantail, le coq sur l’échelle, coq girouette, coq à la queue bleue et rouge, le coq doré, le coq à la queue rouge, le coq à la crête rouge, le coq à la queue argentée, coq belliqueux, petit coq, le coq au ver de terre, l’homme, le pêcheur, l’homme sandwich, l’homme aux clochettes, le coq royal, tête de cheval, cheval, femme au chapeau, mère et enfant, Saint François d’Assise, Saint Hubert, Saint Basile, masque, la fille au ballon, le rire, le poète, le jongleur, reflets dans l’eau, l’entrée à Jérusalem, madone, l’enfant roi, oiseau, le siffleur, diable endormi, vache et son petit, l’équilibriste, maternité, Vierge, l’Ange Marie, Madame Rucki …»

En 1952, c’est la Chapelle Notre Dame de la Consolation de Costebelle, petit chef-d’œuvre enfoui dans une forêt de pins au sommet d’une colline, près de Hyères dans le Var, qu’il décorera : ses « Christs » sont unanimement reconnus dans le monde entier comme étant remarquables et émouvants. Il a toutes les audaces et ne craint nullement d’apposer du vert ou du blanc sur le visage du Seigneur tout en jouant (comme il le faisait jadis dans sa peinture) avec des plans coupés ou superposés. Il y a un lien constant entre sa peinture et sa sculpture où il est aisé d’y reconnaître le même souci des volumes bien construits, des jeux de la lumière, de la liaison intime entre les lignes et les mouvements de l’architecture.

En 1953, c’est en l’église de Chanu dans l’Orne qu’il crée un Christ en chêne, d’une hauteur de 1,80 mètre.

En 1958, l’église de Wimereux reçoit un des fameux « Christs » de Jean Lambert-Rucki.

En 1959, il réalise « La Transfiguration », monumentale, sur la façade de l’église de Seltz dans le Bas-Rhin.

En 1960, avec l’architecte Pingusson, il collabore à la décoration de l’église de « Jésus-Ouvrier » de Bouts en Moselle : grand Christ sur la façade et Christ du maître-autel.

En 1961, à Matzenheim en Alsace, il décore entièrement la chapelle Juvénat des Frères Saint Joseph : Christ Roi et chemin de croix.

En 1967 au cours des derniers mois de sa vie, il réalise des œuvres ultimes pour l’église du Sacré Cœur à Valenciennes, dans le Nord : maître-autel, tabernacle et Christ central.

La témérité de Jean LAMBERT-RUCKI, son ardente conviction et sa foi l’amènent à s’exprimer d’une certaine manière dans les plus vastes édifices comme dans les plus humbles lieux que privilégie l’intelligence. Il fait équipe avec quelques-uns des meilleurs décorateurs de l’époque (tels Le Corbusier, Pingusson et Mallet-Stevens). Il est attiré par les bruits du cirque. Il est sensible à la grâce de la femme.

En 1967, il meurt des suites d’une longue maladie vasculaire, il a alors quatre-vingts ans. Cette même année, s’éteint aussi son ami Gustave Miklos.

La fascinante personnalité du sculpteur doit beaucoup à l’Art byzantin dont il apprécie à Salonique l’expression hiératique et sereine. Il admire la simplicité de l’Egypte des Hautes Epoques. La pureté des lignes est parfois digne de l’antique. Il emprunte aussi à l’art populaire polonais où il subit l’influence de l’Art Nègre. Il passe par l’expérience du cubisme qui brise les formes traditionnelles et donne un sens nouveau à l’interprétation de l’artiste. Il suit les courants du moment et jouit de l’estime des artistes qui ont suivi ses efforts.

Cet homme à l’élégante silhouette est accueillant et plein d’humour. L’air souriant et les yeux bleus de Jean LAMBERT-RUCKI lui attirent d’emblée la sympathie.  C’est un artiste franc et solide, un homme vrai dans toute l’acceptation du terme. Sa spontanéité et sa fantaisie naturelle n’excluent pas le labeur et un amour du métier peu courant dans l’exécution. Cédant volontiers à ses impulsions, cet instinctif tient avant tout à son indépendance. Cet être raffiné aime la candeur des champs, la fraîche nature et la lumière. Il a une prédilection pour les oiseaux, les chats et les petits ânes. Il nous offre un monde tendre et pur de la plus grande beauté qui s’inscrit parfaitement dans les mouvements avant-gardistes dans lesquels il s’est impliqué.

(Biographie extraite du site officiel du comité Jean Lambert-Rucki)

Catalogue raisonné de œuvres de Nicole Hémard

(classement chronologique)

Travaux personnels

1957

SOLESMES :

  • Saint Jacques (chêne)
  • Christ en cèdre (75 cm)

1958

WIMEREUX :

  • Baiser de Paix (ou Osculatoire), en ivoire massif, cintré (objet liturgique utilisé à l’église de l’Immaculée Conception de Wimereux, à l’époque du R.P. Delpierre)

Travaux réalisés sur commande :

1957

WIMEREUX (62) : Eglise de l’Immaculée Conception

  • Couvercle des fonts baptismaux (bronze) et son « ichtus » (poisson) (servant de poignée)
  • Blason de l’église de l’Immaculée Conception encadré de 2 anges (sur le linteau de l’entrée)

1964

ARGENTAN (61) : Abbaye Notre-Dame

  • Crosse abbatiale en ivoire et ébène

BOULOGNE SUR MER (62) : Institut rue Saint-Jean

  • Tabernacle (Chêne)

OUTREAU (62) : Eglise Saint Wandrille

  • Christ en buis (70 cm)

BOULOGNE SUR MER (62) : Cathédrale

  • Christ en buis (40 cm)

1965

JURANÇON (64)

  • Christ en buis d’Australie (80 cm)

SAINT-LEONARD (62) : EHPAD Résidence Georges Honoré

  • Vierge assise en buis (50 cm)

FERQUES (62)

  • Les 4 couronnés (bas-relief en faïence)

AUDRESSELLES (62)

  • Christ en pierre (1,10 m)

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Eglise Saint François de Sales

  • Disciples d’Emmaüs (bas-relief 60×50 cm)

1966

BONDY (93) : Eglise du Christ Ressuscité

  • Christ
  • Vierge à l’Enfant (1.30 m)
  • Crêche

1967

ARGENTAN (61) : Abbaye Notre-Dame (crypte)

  • Christ
  • Fers forgés
  • Reliquaire

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Eglise Sainte Bernadette

  • La Cène (Chapiteau)

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Cathédrale

  • Restauration de la Statue de Notre-Dame de Boulogne (bois, 2,20 m, 170 pièces) : traces d’éclats d’obus

1968

WIMEREUX (62) : Eglise de l’Immaculée Conception

  • Chapiteau du Tabernacle (90 kg) : Jean le Baptiste et les 4 évangélistes

MARQUISE (62) : Carrières du Boulonnais

  • Bas-relief (non figuratif, polychrome) 1,20 m x 1,20 m

ARRAS (62) : Eglise Saint-Catherine (Sœurs de Agnès)

  • Chapiteau : les Evangélistes

CALAIS (62) : Etablissement des Petites Sœurs des Pauvres

  • Christ 70 cm

ECHINGHEM (62) : Eglise Saint-Martin

  • Christ 1 m

SAINT-MARTIN-BOULOGNE (62) : Institut Technique Saint Joseph

  • Le Seigneur et Saint Thomas : bas-relief

1969

LANGRES (52) : Eglise Notre-Dame de Nazareth du quartier des Ouches

  • Christ en Gloire
  • Crêche

LILLE (59) : Séminaire académique

  • Christ ressuscité
  • Chapiteau et tabernacle

BONNINGUES-LÈS-CALAIS (62) : Eglise Saint-Pierre

  • Chemin de Croix

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Chapelle du Bonsecours

  • Bas relief « Le Bon Samaritain »
  • Christ Ressuscité
  • Anges
  • Crêche

1970

DUNKERQUE (59) : Chapelle des Pères Rédemptoristes

  • La Pèche miraculeuse : bas-relief 60×60 cm

WIMEREUX (62) : Eglise de l’Immaculée Conception

  • Christ Ressuscité

PONT D’ARDRES (62) : Eglise Sainte-Thérèse

  • Chemin de Croix

CALAIS (62) : Sœurs de la Miséricorde :

  • Christ (70 cm)

1971

PIHEN-LÈS-GUINES (62) : Eglise Notre-Dame de l’Annonciation

  • Autel : 4 panneaux sculptés
  • Tabernâcle

CALAIS (62) : Eglise provisoire « Notre-Dame » pendant les travaux

  • Christ (2,10 m)

1972

COURSET (62) : Foyer de Charité

  • Chapiteau sur colonne et tabernacle

LONGFOSSÉ (62) (près de Desvres) : Eglise Saint-Pierre

  • Christ Ressuscité

CALAIS (62) : Eglise Saint-Pierre

  • Crêche (grandeur nature)

1973

SCHMALLENGERG (RFA) (ville jumelée avec Wimereux)

  • Armes de la ville (en pierre, 60×70 cm)

LE PORTEL (62)

  • Christ en gloire (2,10 m)

1974

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Calvaire des Marins

  • Notre-Dame de Boulogne sur sa barque (1,50) (seule persiste la sculpture de la barque, la statue de N-D ayant disparu dans un glissement de terrain)

LE PORTEL (62) : Relais Sainte-Anne :

  • Christ ressuscité (80 cm)
  • Sainte Anne (80 cm) (transféré à l’église Sainte-Thérèse du Portel)

1975

NEUFCHÂTEL (62)

  • Chemin de Croix (55 x 50 cm)

BOURTHES (62) :

  • Christ restauré (feuille d’or fin)

1976

SAINT-NICOLAS-LES-ARRAS (62) : Congrégation des Sœurs Hospitalières de Sainte-Agnès

  • Autel
  • Tabernacle

AUTINGUES (62) : Eglise Saint-Martin

  • Christ Ressuscité

CAUDRY (59) :

  • Notre-Dame de la Route, en buis (80 cm)

1977

WIMEREUX : Eglise du Christ Ressuscité

  • Chemin de Croix
  • Christ ressuscité
  • Statue de la Vierge (avec don d’un paroissien) (visage et mains en ivoire)
  • modèle de chandeliers dessiné par Nicole Hémard

1978

BANGUI (Centrafrique) : Cathédrale

  • Chemin de Croix (55×55 cm)

MAILLÈRES (40) : Chapelle

  • Statue de Notre-Dame (80 cm)
  • Statue de Saint-Joseph (80 cm)

1979

ECAULT (SAINT-ETIENNE AU MONT) (62) : Eglise

  • Christ Ressuscité

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Chapelle de l’Hôpital Duchesne :

  • Christ
  • Notre-Dame de l’Espérance

1980

HAYNECOURT (59)

  • Calvaire du cimetière (1,50 m)

DOL-DE-BRETAGNE (35) : Etablissement des Sœurs Franciscaines

  • Saint François aux stigmates

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Foyer Sainte-Anne des Dominicaines

  • Chapiteau avec les bergers et les mages
  • Christ

CAFFIERS (62) : Maison de retraite

  • Saint François

1981

FLOING (08)

  • Chemin de Croix (50×55 cm)

FRESSAN (59) : Municipalité

  • Calvaire (1,65)

1982

PARIS (75) : Eglise Saint-Thomas d’Aquin

  • Christ (80 cm)

MUGRON (40) : Abbay de Maylis

  • Pieta

FREVENT (62) : Eglise

  • Christ ressuscité (1,40 m)
  • Notre-Dame (1,40m)

PLANQUES (62)

  • Calvaire (1,20 m)

1983

ACHICOURT (62) : Eglise Saint-Christophe :

  • Bas-relief « Saint Christophe » (2,10m)

BLOIS (41)

  • Sainte Catherine

LE PORTEL (62) :

  • Remplacement de la tête du Christ du monument de Notre-Dame de Boulogne, sur la digue

DURY (62) : Municipalité

  • Calvaire (1,40 m)

CONDETTE (62)

  • Chemin de croix (50 x  50 cm)

1984

SAINT-LAURENT-BLANGY (62) : Abbaye Sainte Berthe :

  • Calvaire en pierre (1,35 m)

MONTREUIL-SUR-MER (62) : Abbatiale Saint Saulve :

  • Chapiteau pour Notre-Dame de Grâces

HESDIN (62)

  • Saint Joseph (1,50 m)
  • Benoît Labre (1,50 m)

CALAIS (62) : Eglise Sainte-Germaine

  • Bas-relief (1,50m x 1,50m)

1985

DAX (40) : Centre Jean-Paul II

  • Aménagement du Christ et de la Vierge (1,20 m)

LONGUENESSE (62) : Ermitage Benoît Labre : Oratoire

  • Christ et Vierge à l’Enfant (90 cm)

AUDINGHEN (62) : Municipalité

  • Restauration des statues du XII°s

ARRAS (62) :

  • Trinité de Roublev, bas-relief (60 x 60 cm)

1986

SAINT-SEVER (40) : Carmel

  • Sainte Agnès (70 cm)

BENESSE : Eglise

  • Statue de Notre-Dame (120 cm)

ACHICOURT (62)

  • Chemin de Croix (50×55 cm)

WISQUES (62) : Abbaye Saint-Paul

  • Christ ressuscité (1,20m) (au réfectoire)
  • Vierge (1,40m) dans l’église abbatiale

MARCQ-EN-BAROEUL (59) : Eglise du Sacré-Coeur :

  • Christ ressuscité (80 cm)

1987

HEURINGHEM (62) : Chapelle

  • Saint Laurent

MARCQ-EN-BAROEUL (59)

  • Vierge de l’Assomption (80 cm)

MERICOURT (62)

  • Résurrection (1,50 m)

QUIESTEDE (62)

  • La Cène : chapiteau et tabernacle

1988

LEULINGHEM (62)

  • Vierge à l’Enfant (1,50 m)

ARRAS (62) : pour l’Abbé Rauwel

  • Statue de Saint Vaast, en buis (40 cm)

SENINGHEN (62)

  • Notre-Dame des Ardens

BOURGUES (18)

  • Notre-Dame de la Nef (1,40)

WISQUES (62)

  • Crosse abbatiale en ivoire (chap XV de l’Apocalypse)

SAINT-LEONARD (62)

  • Christ Ressuscité (1,50m)

MONT-DE-MARSAN (40)

  • Saint Jacques de Compostelle en bois polychrome (90 cm)

1989

ACHICOURT (62)

  • Sainte Thérèse (1,10m)

BERGUETTE (commune d’ISBERGUE) (62)

  • Vierge à l’Enfant (90 cm)

ALETTE (62)

  • Saint Benoît Joseph Labre (90 cm)

MARCQ-EN- BAROEUL  : Croisé-Laroche (59) : Couvent des Dominicaines

  • Tabernacle et Chapiteau

CRETEIL (94) : Aumônerie du Lycée

  • Saint Jacques de Compostelle

1990

DONAUESCHINGEN / VILINGEN (Allemagne, ancienne RFA) : Aumônerie militaire

  • Christ Ressuscité

CRETEIL (94)

  • Saint Jean (statue de 80 cm), pour Mgr Philippe Barbarin

GUÎNES (62) : « Village Saint-Joseph »

  • Chemin de Croix

AUXI-LE-CHÂTEAU (62)

  • Statue de la Vierge à l’Enfant

SAINT-JEAN-DU-VAR (83) : Institut Notre-Dame

  • 60 « Christs Ressuscités » de 30 cm (un par salle de classe)

COMPIEGNE (60) : Camp d’internement de transit de Royallieu

  • Christ Ressuscité (80 cm)

1991

BROCOURT (80)

  • Vierge au Sourire de Lisieux (1 m)

CAVRON-SAINT-MARTIN (62)

  • Saint Walloy (1m) (Saint Guénolé des Montreulllois)

NEUVIREUIL (62)

  • Restauration du Calvaire

SAINT MAXIMIN DU VAR (83)

  • Saint Benoît Joseph Labre

INXENT (62) : Oratoire de Subiaco

  • Autel
  • Bas-relief « Les Disciples d’Emmaüs »

COMPIEGNE (60) : Chapelle du Père Jacques

  • Christ aux liens (1m)
  • Tabernacle

1992

SAINT LAURENT-BLANGY (62)

  • Vierge en ivoire (70 cm)

SAINT-SEVER-SUR-ADOUR (40) : Collège Sainte-Agathe : Oratoire

  • Christ

BOUSBECQUE (59)

  • Christ ressuscité

SAINT-MAUR-DES-FOSSES (94)

  • Saint Léger (80 cm) pour Mgr Philippe Barbarin

1993

COMPIEGNE (60) : Royallieu

  • Mémorial de la déportation

SAINT-SEVER-SUR-ADOUR : Carmel :

  • Christ (1,30 m)

SAINT-MARTIN-BOULOGNE (62) : Chapelle des Dominicaines :

  • Restauration

SAINTE-CATHERINE-LES-ARRAS (62) :

  • Chemin de Résurrection

MAZINGARBE (62)

  • Christ Ressuscité (1,10m

1994

BOULOGNE-SUR-MER (62) : Ecole Saint-Patrick

  • Statue de Saiint-Patrick (1,30)

SAINTE-CATHERINE-LES-ARRAS (62) :

  • Chemin de résurrection (suite)

BOISSY-SAINT-LEGER (94)

  • Notre-Dame de la Plaine (1,30) : commande du Père Philippe Barbarin, futur archevêque de Lyon

VERMELLES (62)

  • Christ ressuscité (1,50)

1995

CHERBOURG (50) : Oratoire de l’Aumônerie de l’Arsenal

  • Notre-Dame des Flots (1,50m)

LISIEUX (14) : Couvent des Dominicaines :

  • Christ Ressuscité
  • Sainte Famille
  • Saint Dominique

SAINT-MARTIN BOULOGNE (62) : Clinique de la Côte d’Opale

  • Christ de l’Oratoire

BOULOGNE SUR MER (62) : Eglise Saint-Pierre

  • Bas relief de l’Agneau Pascal

WISSANT (62)

  • Bas relief des disciples d’Emmaüs

1996

ACHICOURT (62) : Eglise Saint-Christophe

  • Statue de Saint Christophe (1m)

BOULOGNE SUR MER : Eglise Saint-Pierre

  • Agneau pascal au livre aux sceaux (bas-relief sur l’autel)

1997

AVESNELLES :

  • Bas-relief des disciples d’Emmaüs (80 cm)

SAINT-ANDRE LES LILLE (59) :

  • Statue de Notre Dame du foyer (1,15 m)

PARIS (75) : Père Noiret

  • Statue de Saint Denis (80 cm)

1998

CAVRON-SAINT-MARTIN (62)

  • Statue de Saint Walloy (1,20 m)

1999

2000

2001

SAINT-OMER (62) : La Malassise

  • Christ ressuscité (80 cm)

2002

MONT-DE-MARSAN (40)

  • Saint-Joseph
  • Sainte Marie Aimée
  • Saint Diego
  • Saint Sever

2003

2004

GUÎNES (62) : Salésiennes Don Bosco :

  • Christ (1,20 m)

2005

BERCK (62)

  • Saint Jean Baptiste

2006

CREIL (94)

  • Sacré Coeur

CONDETTE (62)

  • Vitraux

GROFFLIERS (62)

  • Saint Martin

2007

CURGIES (59)

  • Christ
  • Sainte Rita

CALAIS (62) : Hôpital

  • Christ

2008

LAUSANNE (SUISSE) : pour l’Archiduc Rudolf d’Autriche, de Habsbourg-Lorraine

  • 4 Christs en gloire

2009

BERCK (62) : Chapelle votive

  • Saint Christophe

BRAY-DUNES (59)

  • Christ ressuscité (1,20 m)

 

 

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