Statue de la Vierge des ateliers de moulage du Musée du Louvre
Statue réalisée en plâtre, dans les Ateliers de moulage du Musée du Louvre. Offerte par une paroissienne dans les années 2000.
Jusqu’à la fin des années 1970, le chœur de l’église était orné de deux statues, représentant Saint Jean et Sainte Marie-Madeleine, et qui encadraient la cathèdre, don de paroissiens au curé de l’époque, le révérend Père Henry Delpierre.
L’origine de ces statues reste inconnue. Ce qui est sûr, c’est qu’elles ornaient en 1954 l’ancien Maître-Autel de l’église, mais des clichés plus anciens montrent qu’elles ne s’y trouvaient pas à l’origine. Lors de travaux de modernisation de l’espace liturgique en 1957/1958, à l’initiative Révérend Père Henry Delpierre (qui fut un temps moine bénédictin à l’abbaye Saint-Paul de Wisques, près de Saint-Omer), les anciens autels sont retirés et remplacés par d’autres, modernes. C’est à ce moment-là que les statues sont placées au fond du chœur, sur deux socles, de part et d’autre de la cathèdre.
Des photos prouvent que les 2 statues étaient toujours en place en 1977, et qu’en 1981, elles avaient disparues. Deux statues, en terre cuite, représentant Saint Paul et Saint Benoît, provenant des ateliers des moines de l’Abbaye de Wisques, les ont, pendant un temps, remplacées. Plusieurs sources ont expliqué que la statue de Sainte Marie-Madeleine avait été dérobée et que celle de Saint Jean avait été confiée au Père Abbé de l’époque de l’abbaye de Wisques, sans doute pour la mettre à l’abri.
Pour identifier Saint Paul, les moines artisans ont inscrit sur le cartouche encadrant l’apôtre : « scio cui credidi » (2e lettre de Saint Paul à Timothée 1. 12) qui signifie : « Je sais en qui j’ai mis ma foi ». La statuaire traditionnelle représente toujours Saint Paul avec une épée, ce qui est le cas. L’épe a été instrument de supplice de saint Paul aux « Tre-Fontane » de Rome, mais symbolise aussi la force et la vigueur du message paulinien qui continue à se maintenir dans les siècles. Il est le fidèle soldat et ambassadeur du Christ depuis sa conversion sur le chemin de Damas (malgré qu’il ait été préalablement persécuteur des chrétiens). Pour plus de certitude dans l’identification, il a été figuré tenant dans sa main gauche un parchemin sur lequel est écrit « ego sum Paulus » (Je suis Paul)
Pour identifier Saint Benoît, les moines ont inscrit sur le cartouche encadrant le fondateur de l’ordre des bénédins (ordre qui est d’ailleurs celui des moines de l’Abbaye de Wisques qui ont réalisé cette statue) et du monachisme occidental, les paroles suivantes : « soli Deo placere » (ne plaire qu’à Dieu seul). Elles proviennent, d’après le Pape Saint Grégoire le Grand, de dialogues que ce dernier a eu avec Saint Benoît lui racontant sa vie (ici : Roma Dialogues livre 2. Prol. 1), et elles inspirèrent la règle de Saint Benoît, toujours en vigueur pour aider ses disciples dans la vie monastique communautaire. Il est représenté ici, comme le plus souvent dans l’art, avec sa crosse d’abbé et sa Règle (livre) sur laquelle on peut lire « Ausculta » qui est le premier mot du prologue de celle-ci : « Ausculta, o filii, praecepta magistri et inclina aurem cordis tui et admonitionem pii patris libenter excipe et afficaciter comple » (écoute, mon fils, les préceptes du maître et tends l’oreille de ton coeur. Reçois volontiers l’exhortation d’un père si mon et mets-la en pratique). Ainsi commence la Règle de Saint Benoît, emprunte de sagesse, d’autorité et de douceur.
Pour découvrir une biographie succincte du R.P. Delpierre, cliquer sur la vignette ci-dessous.
En 2016, dans un désir de restituer le chœur dans son aspect d’avant 1981, un accord est passé avec le Père Abbé actuel de l’abbaye, le Révérend Père Dom Philippe de Montauzan, pour faire revenir la statue de Saint Jean à l’église. Cet accord stipule que la statue, tout en continuant d’appartenir à la communauté bénédictine, est placée en dépôt dans l’église de Wimereux pour une durée indéterminée, charge à la paroisse de la remettre à l’emplacement qu’elle occupait sous le mandat du révérend Père Delpierre. La statue regagnera son emplacement originel en septembre 2016, tandis que les statues de terre cuite de l’Abbaye de Wisques ont été précieusement déplacées dans la sacristie, aux côtés d’autres statues de saints…
Afin de compléter le chœur et lui permettre de retrouver son aspect d’origine et son intégrité, il est décidé de faire réaliser une nouvelle statue de Marie-Madeleine, en remplacement de celle disparue. Pour ce faire, le travail est confié à un sculpteur, élu meilleur ouvrier de France en 2007, et qui a son atelier à Belle-Île en-Mer : Monsieur Thierry Gillaizeau. Il lui faudra 180 heures de travail pour réaliser la sculpture de chêne, mesurant 80 cm. C’est au cours de la messe du 5ème dimanche de Pâques, le dimanche 14 mai 2017, que la nouvelle statue est bénie par l’abbé Jean-Pierre Boutoille, curé de la paroisse.
La chapelle Notre Dame de Lourdes, à gauche quand on passe la porte d’entrée, était, lors de la construction de l’église, la chapelle des fonts baptismaux. La preuve nous est apportée par la présence d’un vitrail, visible uniquement de l’extérieur, et situé juste derrière la grotte.
Les vues anciennes l’édifice nous montrent qu’à l’origine, la grotte et la statue de Notre-Dame de Lourdes (couronnée) se trouvaient dans le transept droit, placées dans la chapelle de la Vierge, dans l’angle du mur au niveau du vitrail actuel de Saint-Benoît.
C’est en 1939, à l’occasion d’importants travaux à l’intérieur de l’église, que l’on décide de déplacer la grotte dans la chapelle des fonts baptismaux. La chapelle est décorée par M. Bernardi de Boulogne-sur-Mer, également auteur de la statue actuelle (non-couronnée).
Lors des travaux de restauration et de réaménagement de l’église, menés en 1957/1958 à l’initiative du Révérend Père Henry Delpierre, curé, la chapelle est à nouveau rénovée. La nouvelle cuve baptismale est un monolithe en pierre de Marquise, fermé par un couvercle de bronze, dont le dessin est attribué à Nicole Hémard, jeune sculpteur Wimereusien.
Sur le pourtour du couvercle est gravée une phrase en latin, extraite de l’épître de Saint Paul aux Romains, qui dit : « … afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle« .
Un article de presse de l’époque précisait que dans cette chapelle éclairée par un vitrail représentant Sainte-Bernadette (œuvre du vitrailliste Henry Lhotellier), se trouvait également « une fenestrelle de bronze où sont placés les instruments qui servent au prêtre ». Il n’est pas certain que cette fenestrelle s’y trouvait réellement. Si cette information s’avère exacte, la fenestrelle n’est pas restée longtemps.
A la fin des années soixante, en raison du développement des baptêmes en groupes, et de la fraîcheur de la pièce due aux courants d’air avec la porte d’entrée de l’église, il est décidé de placer la cuve baptismale dans la chapelle Saint Joseph où elle se trouve encore de nos jours.
A cet instant, la chapelle des fonts baptismaux devient chapelle de Notre-Dame de Lourdes.
A son arrivée, l’abbé Jan Pelc, d’origine polonaise, et très attaché à la Vierge, fait rafraîchir la chapelle. Les murs sont nettoyés et la statue est repeinte par Madame Delattre de Boulogne-sur-Mer, en 2001.
Quelques années plus tard, une porte vitrée sera mise pour fermer la chapelle, la protégeant ainsi des bruits extérieurs et permettant aux personnes qui le souhaitent de venir s’y recueillir dans le calme.
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